"J’ai essayé en vain de lui parler au téléphone. Personne n’est parvenu à lui parler depuis le 6 et à partir du 13 août dernier, tous les numéros de téléphone qu’il utilise n’étaient plus joignables", a expliqué à l'AFP Stéphanie Flore Ngiedie Nkamgue, compagne de Franklin Mowha.
M. Mowha est le président de l'association de défense des droits de l'homme Frontline Fighters for Citizen's Interest (FFCI), basée à Bamenda (Nord-Ouest).
Le 6 août, il a quitté Douala, la capitale économique du Cameroun, pour Kumba, petite ville du Sud-Ouest anglophone située dans la zone épicentre des conflits, et n'a plus donné signe de vie depuis.
Lire aussi : L’opposition appelle à la démission du directeur-général de Elections Cameroon"Son voyage à Kumba était le deuxième effectué ces derniers mois, dans le cadre d’une mission de recensement des déplacés de la guerre qui prévaut dans les régions anglophones", a indiqué à l'AFP Théophile Nono, du Mouvement des paysans associés du Cameroun où milite également M. Mowha.
Sa famille a indiqué avec saisi la police. Les autorités camerounaises n'ont pas commenté l'affaire.
Les deux régions anglophones -sur les dix que compte le pays- sont confrontées à une grave crise depuis fin 2016.
Lire aussi : L’église catholique propose ses critères de choix du futur président camerounaisLes combats entre soldats et séparatistes y sont devenus quasi quotidiens. 109 membres des forces de l'ordre et de sécurité y ont été tués, selon le gouvernement.
Plusieurs centaines de civils auraient perdu la vie dans ce conflit, selon des ONG. Le nombre de victimes enregistrées chez les séparatistes n’est pas connu.
Une élection présidentielle est prévue au Cameroun le 7 octobre. Neuf candidats sont en lice, dont le président sortant Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, qui brigue un septième mandat consécutif.
Avec AFP