Dix personnes ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi à Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo, dans une attaque des Forces démocratique alliées (ADF), un groupe armé affilié, selon les État-Unis, au groupe jihadiste État islamique (EI), a-t-on appris auprès de l'armée congolaise.
"Cette nuit, il y a eu attaque des ennemis ADF, on a perdu une dizaine de civils", a déclaré à l'AFP le lieutenant Anthony Mualushayi, porte-parole de l’armée dans la région.
Un correspondant de l'AFP a vu dix corps de victimes à la morgue de l'hôpital général de Beni, dans la province du Nord-Kivu.
Des habitants en état de choc, n'osaient pas faire de déclarations dans le quartier Rwangoma dans le sud-est de la ville où l'attaque s'est produite.
Des jeunes en colère ont défilé avec le corps d'une des victimes dans la ville, scandant des slogans hostiles à l'armée et à l'état de siège décrété depuis le 6 mai par le président congolais Félix Tshisekedi.
Cette décision exceptionnelle en vigueur dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri a pour objectif de mettre un terme aux activités des groupes armés qui menacent quotidiennement les civils.
Beni et ses environs sont la cible depuis 2013 du groupe ADF, responsable d'une série de massacres qui a fait au moins 6.000 morts, d'après un décompte de l'épiscopat congolais.
Les ADF sont des rebelles musulmans ougandais qui ont fait souche depuis plus de 25 ans dans l'Est congolais.
Your browser doesn’t support HTML5