Djibrill Bassolé, ex-candidat à la présidentielle arrêté

Des soldats patrouillent près du camp du Régiment de sécurité présidentielle à Ouagadougou, 29 septembre 2015, Ouagadougou.

L’ancien ministre des Affaires Etrangères burkinabè a été accusé la veille par le gouvernement d’être avec les auteurs du putsch manqué à Ouagadougou.

Des sources de sécurité citées par des médias locaux, indiquent que ce pro-Compaoré dont la candidature à la présidentielle a été recalée il y a près d’un mois par le Conseil constitutionnel, a été arrêté mardi à Réo, son village natal, non loin de Koudougou.

Djibrill Bassolé était frappé par la loi électorale excluant tous les signataires d’un projet de loi qui aurait permis à Blaise Compaoré de rester au pouvoir.

Le gouvernement l’avait accusé de tenter de faire venir au Burkina des forces étrangères. Ce que M. Bassolé a démenti sur sa page Facebook lundi avant d’être arrêté.

Cette arrestation a fait monter la tension dans la ville. Selon un porte-parole de l'armée burkinabè, plus d'une centaine d'éléments du RSP ont déserté et se sont rendus. Selon le capitaine Hervé Yé, parmi eux se trouvent les officiers Azize Korogho et le capitaine Abdoulaye Dao, qui étaient parmi les durs du RSP.

L'aéroport de Ouagadougou a été fermé mardi jusqu'à nouvel ordre dans le cadre du déploiement de l'armée burkinabè autour de la caserne du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur du putsch avorté du 17 septembre, a-t-on appris de source aéroportuaire.

Tous les vols au départ et à l'arrivée ont été annulés, a affirmé cette source, dont un vol d'Air France qui devait arriver et repartir ce mardi.

Le désarmement du RSP a été suspendu avec le cloisonnement du RSP.