Le candidat républicain à la Maison Blanche organisait un petit-déjeuner dans un restaurant italien, le Cipriani, avec de grands donateurs républicains, pour un don minimum de 25.000 dollars par personne selon le Wall Street Journal (seuls 2.700 dollars iront dans les caisses de campagne de Donald Trump, le reste ira au parti républicain).
Et depuis mardi, Donald Trump a promis à ses partisans de contribuer un dollar de sa poche pour chaque dollar donné à sa campagne, pendant 48 heures.
L'offensive suit le dépôt des comptes de campagne du républicain et de Hillary Clinton pour le mois de mai, à l'issue duquel elle disposait de 40 millions de dollars de trésorerie de plus que lui.
"J'ai beaucoup plus de 40 millions de dollars en réserve si je veux dépenser mon propre argent", a-t-il toutefois dit mercredi sur Fox News. "Nos chiffres vont s'améliorer. Mais surtout, je ne veux pas lever des milliards de dollars", a-t-il ajouté, en affirmant qu'il ne voulait rien devoir aux grands donateurs.
"Je peux y arriver avec beaucoup, beaucoup moins d'argent, et gagner", a-t-il dit.
Mais sa méthode de financement est inhabituelle. Le milliardaire a jusqu'à présent prêté (et non donné) 45,7 millions de dollars à son comité de campagne. Il est en droit de lever des fonds auprès de ses partisans pour se rembourser, mais il avait dit en mai à la chaîne MSNBC qu'il n'avait "absolument aucune intention de se faire rembourser".
Dans le détail, environ le cinquième des sommes dépensées en mai l'ont été auprès d'entreprises de son empire, selon l'analyse par le New York Times des 1.699 pages de sa déclaration auprès de la commission fédérale électorale (FEC). Son comité a par exemple payé 423.000 dollars au club privé Mar-a-Lago en Floride, qui appartient au milliardaire, et où il a organisé plusieurs conférences de presse en mars.
Des chèques ont également été signés pour la société gérant sa flotte d'avions (350.000 dollars), des restaurants Trump (125.000 dollars) ou encore la tour Trump à New York (170.000 dollars), où le quartier général de sa campagne loue des bureaux.
Avec AFP