Melania Trump était également sur le perron de l'ambassade pour recevoir le nouveau président français, dont l'épouse Brigitte ne participait pas au déjeuner de travail, en marge d'un sommet de l'Otan.
Après la traditionnelle poignée de main, Donald Trump a longuement félicité son hôte, de plus de 30 ans son cadet.
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"C'est un grand honneur pour moi d'être avec le nouveau président de la France, qui a mené une campagne incroyable et a remporté une formidable victoire", a lancé le président républicain, qui s'enorgueillit d'avoir bousculé les codes traditionnels de la politique en accédant à la surprise générale à la Maison Blanche
"Tout le monde en parle à travers le monde. Bravo. Bien joué!", a-t-il ajouté, soulignant que les sujets de discussion seraient nombreux et que la lutte contre le terrorisme figurerait en bonne place.
"Je suis très heureux pour ma part aussi d'être avec le président Trump", a répondu Emmanuel Macron, évoquant, parmi la large palette de sujets à l'ordre du jour: la lutte contre le terrorisme et "les sujets climatiques et énergétiques".
"Je suis très heureux de pouvoir, ensemble, changer beaucoup de choses", a-t-il ajouté.
Eviter une "décision précipitée" sur l'accord de Paris
Le président français Emmanuel Macron a demandé à Washington d'éviter toute "décision précipitée" sur l'accord de Paris sur le climat.
"Je respecte le fait qu'il a mis sous revue les accords de Paris", a dit M. Macron en se référant à M. Trump, mais "mon souhait, c'est qu'il n'y ait aucune décision précipitée sur ce sujet de la part des Etats-Unis d'Amérique", a-t-il ajouté.
Pendant sa campagne électorale, le président américain a dit vouloir sortir du pacte mondial contre le réchauffement, mais il semble depuis hésiter.
La décision a en tout cas été reportée à son retour d'Europe, laissant dans le flou ses homologues du G7 (Allemagne, France, Canada, Italie, Grande-Bretagne et Japon).
"Je lui ai rappelé l'importance de cet accord pour nous, l'importance de ces engagements pour la communauté internationale", a expliqué Emmanuel Macron, en réponse à une question lors d'une conférence de presse conjointe avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
"Notre responsabilité collective, c'est de maintenir le caractère mondial de cet engagement qui fut une première", a insisté M. Macron au sujet des accords de Paris.
Le président français avait plus tôt dans la journée rencontré son homologue américain, à l'ambassade des Etats-Unis à Bruxelles. M. Trump avait longuement félicité son hôte, de plus de 30 ans son cadet.
"Ce fut pour mois un très bon entretien, pragmatique et chaleureux" a dit M. Macron.
Trump silencieux sur les fuites
Le président américain n'a pas répondu à une question d'un journaliste relative aux fuites dans les médias américains sur les détails de l'enquête sur l'attentat de Manchester qui ébranlent la coopération entre services de renseignement.
S'il n'avait pas explicitement pris position dans la campagne électorale française, certains des propos de Donald Trump avaient alimenté l'idée selon laquelle il aurait vu d'un bon oeil la victoire de la candidate d'extrême droite Marine Le Pen.
A quelques jours du scrutin, il avait prédit que l'attentat perpétré sur les Champs-Elysées à Paris et revendiqué par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) aurait des répercussions de taille et "aiderait probablement" Mme Le Pen car "c'est la plus ferme sur les frontières".
Au menu, chargé, du déjeuner entre les dirigeants français et américain: le sommet de l'Otan et celui du G7 qui s'ouvrira jeudi en Italie, les crises régionales (Syrie, Ukraine, Corée du Nord...), l'économie et le respect, toujours incertain, par la nouvelle administration américaine de l'accord de Paris sur le climat.
Compte tenu de la relative brièveté de cette rencontre organisée dans la salle à manger au décor d'inspiration japonaise de l'ambassade américaine, l'Elysée avait indiqué mercredi se préparer à des échanges "très directs" et "concis" entre les deux dirigeants.
Autour de la table côté français, figurent Sylvie Goulard, la ministre des Armées, Jean-Yves Le Drian, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, l'amiral Bernard Rogel, chef d'état-major particulier du président, ainsi que Philippe Etienne, conseiller diplomatique de M. Macron.
Emmanuel Macron, élu le 8 mai et investi le 14, fait, avec cette rencontre et le sommet de l'Alliance atlantique qui suivra, ses premiers pas sur la scène diplomatique internationale.
Il s'envolera vendredi pour le G7 de Taormina (Italie). Puis il recevra lundi le président russe Vladimir Poutine dans le cadre très royal de Versailles, près de Paris.
Avec AFP