Donald Trump relance les projets d'oléoducs Keystone XL et Dakota

President Donald Trump, flanked by GM CEO Mary Barra and Fiat Chrysler Automobiles CEO Sergio Marchionne, gestures while speaking at the start of a meeting with automobile leaders in the Roosevelt Room of the White House in Washington, Jan. 24, 2017.

Le nouveau président américain Donald Trump a signé mardi deux décrets relançant la construction de deux oléoducs controversés: Keystone XL reliant le Canada aux Etats-Unis, et celui de la compagnie Energy Transfer Partners dans le Dakota du Nord.

Ces décrets visent en particulier à "renégocier les termes" de ces deux projets, a déclaré Donald Trump lors de leur signature dans le Bureau ovale.

M. Trump a donc relancé le projet d'oléoduc de la compagnie Energy Transfer Partners dans le Dakota du Nord, dont le tracé a été rejeté en décembre après une intense mobilisation des Amérindiens et des écologistes.

La tribu sioux de Standing Rock reproche à l'entreprise de vouloir faire passer l'oléoduc, baptisé Dakota Access Pipeline, sur des sites sacrés où sont enterrés leurs ancêtres, menaçant par la même occasion leurs sources d'eau potable dans cet Etat du Nord des Etats-Unis.

Long de 1.900 kilomètres, dont 1.400 aux Etats-Unis, Keystone XL vise lui à transporter le pétrole canadien des sables bitumineux de l'Alberta (dans l'Ouest du Canada) jusqu'au Nebraska (au centre des Etats-Unis) d'où il aurait pu rejoindre les raffineries américaines du golfe du Mexique.

Durant sa campagne, Donald Trump avait promis de relancer ce gigantesque projet d'oléoduc: "Je veux le voir construit", avait-il déclaré, tout en affirmant vouloir renégocier les termes du contrat avec la société canadienne TransCanada.

"Je l'approuverai à 100% mais je veux de meilleures conditions (...). Je dirai: 'les gars, on va vous laisser construire l'oléoduc mais donnez-nous une part du gâteau'", avait-il déclaré en mai.

En s'opposant au projet fin 2015, sept ans après la première demande de permis de construire, M. Obama avait provoqué la colère des républicains.

Jugeant que le projet n'était pas dans l'intérêt national de son pays - "Transporter du pétrole brut plus sale jusque dans notre pays ne renforce pas la sécurité énergétique des Etats-Unis" - M. Obama avait aussi estimé qu'approuver tel projet aurait affaibli le leadership des Etats-Unis dans la lutte contre le changement climatique.