Selon la procureure Mary Wangele, les poursuites ont été abandonnées contre l'Italien faute de preuve, en "attendant le résultat d'une enquête plus approfondie".
A la tête d'une société de management sportif, Federico Rosa avait été arrêté en juillet en compagnie de son père Gabriele, et mis en examen pour "administration de substance prohibée".
Pour l'accusation, Rosa aurait poussé Rita Jeptoo à se doper en 2014, ainsi qu'un autre coureur, Elijhah Boit, entre 2004 et 2008.
L'affaire avait été portée devant la justice kényane par les deux athlètes, qui accusaient leur manager d'avoir "nui à leur réputation sportive".
Mais le TAS a conclu que Jeptoo et Boit s'étaient dopés à l'insu de Federico Rosa, en charge des intérêts de nombreux sportifs kényans, ainsi que de leur entraîneur.
Triple gagnante du marathon de Boston (2006, 2013 et 2014) et double lauréate de celui de Chicago (2013, 2014), la Kényane, 35 ans, a subi un contrôle positif hors compétition le 25 septembre 2014 (quelques semaines avant de remporter le marathon de Chicago). Cela lui a valu d'être suspendue pour deux ans (à compter du 30 octobre 2014) par la Fédération kényane en janvier 2015.
Le mois dernier, le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui siège à Lausanne (Suisse), a prolongé de deux ans sa suspension, jusqu'en octobre 2018, à la demande de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF). En raison de "circonstances aggravantes", notamment le fait que la prise d'EPO par l'athlète répondait à un "programme" planifié.
Avec AFP