Ces chefs d'inculpation concernent cet incident, survenu le 15 décembre près de Ramallah, et cinq autres dans lesquels Ahed Tamimi a été impliquée l'an dernier, a précisé aux journalistes son avocate Me Gaby Lasky.
Le procureur a également requis cinq chefs d'accusation contre Nariman Tamimi, la mère d'Ahed, également impliquée dans l'incident du 15 décembre.
Le tribunal militaire doit en principe décider lundi s'il suit les réquisitions du procureur.
Dans une vidéo filmée avec un téléphone portable le 15 décembre, on voit Nour Tamimi, 20 ans, s'approcher avec sa cousine Ahed Tamimi, 16 ans, de deux soldats puis leur donner des coups de pied et de poing et des gifles dans le village de Nabi Saleh.
Les deux soldats étaient dans la cour d'une maison pour empêcher des Palestiniens de jeter des pierres sur des Israéliens à proximité, selon l'acte d'accusation au tribunal militaire israélien d'Ofer en Cisjordanie.
La famille de Ahed Tamimi affirme que l'incident s'est déroulé dans la cour de leur maison.
Sur la vidéo, les soldats demeurent impassibles face à ce qui semble relever davantage de la provocation que de la volonté de faire mal. Puis ils s'éloignent.
Arrêtée le 20 décembre, Nour Tamimi a été inculpée d'agression aggravée d'un soldat et d'atteinte à des soldats en fonctions, selon l'acte d'accusation.
Ahed et sa mère qui apparaît aussi sur la vidéo, sont également détenues. Elles devaient comparaître plus tard lundi au même tribunal, où le parquet pourrait annoncer son intention de porter plainte.
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Ahed Tamimi, arrêtée le 19 décembre, est devenue pour les Palestiniens une icône de la lutte contre l'occupation israélienne. L'adolescente s'est fait connaître ces dernières années dans des confrontations avec l'armée israélienne. Les médias israéliens la qualifient de "provocatrice".
Avec AFP