Douze homosexuels présumés arrêtés dans un hôtel de Dar es Salaam

Douze homosexuels présumés, parmi lesquels deux Sud-Africains et un Ougandais, ont été arrêtés dans un hôtel de Dar es Salaam, a annoncé mercredi la police tanzanienne, soulignant qu'elle les interrogeait avant de les déférer devant un tribunal.

"Nous avons arrêté des criminels à (l'hôtel) Peacock, qui étaient en train de promouvoir l'homosexualité. Il s'agit de deux Sud-Africains, d'un Ougandais et de neuf Tanzaniens", a indiqué le chef de la police de Dar es Salaam, Lazaro Mambosasa, dans sa conférence de presse hebdomadaire.

Il n'a cependant pas précisé la date de l'arrestation.

"La loi tanzanienne interdit cet acte aux gens de même sexe, c'est une violation de la loi dans notre pays", a insisté M. Mambosasa, expliquant que parmi les 12 personnes arrêtées, figurait le gérant de l'hôtel Peacock. "Nous l'avons arrêté pour interrogatoire. C'est en connaissance de cause qu'il a mis une salle à leur disposition".

"Je prie les Tanzaniens de continuer à nous donner des informations, comme cela s'est passé à l'hôtel Peacock, pour que nous agissions à temps", a ajouté le commandant de police.

Vingt personnes accusées d'homosexualité, dont douze femmes, avaient été arrêtées en septembre dans un hôtel de l'archipel autonome de Zanzibar, qui fait partie de la République unie de Tanzanie.

Selon la police à Zanzibar, ces personnes suivaient une formation de l'ONG internationale Bridge Initiative Organization, officiellement enregistrée par le gouvernement de Zanzibar pour dispenser des programmes d'éducation à la lutte contre le sida.

En février, la Tanzanie avait ordonné la fermeture de certains centres de santé spécialisés dans la lutte contre le sida, les accusant de promouvoir l'homosexualité, une décision critiquée par les États-Unis.

Le gouvernement tanzanien a par ailleurs promis d'expulser les étrangers défendant les droits des homosexuels.

L'homosexualité est illégale dans 38 des 54 pays d'Afrique et est passible de la peine de mort en Mauritanie, Soudan et Somalie, selon Amnesty International.

Avec AFP