"Le juge vient de les acquitter, ils sont libres de leurs mouvements et renvoyés de toute poursuite judiciaire", a déclaré à l'AFP Me Jean-Marie Kabengela, l'un de leurs avocats.
Partisans du Rassemblement de l'opposition, onze hommes et une femme avaient été arrêtés le 19 décembre 2016 à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, alors qu'ils distribuaient des "cartons rouges" à adresser au président Kabila pour lui signifier la fin de son dernier mandat à la tête du pays.
Les douze opposants, dont un député provincial, étaient poursuivis pour "outrage au chef de l'État" depuis le 21 décembre 2016 devant la Cour d'appel de Goma.
Le Rassemblement regroupe la majeure partie de l'opposition congolaise. Son chef, Félix Tshisekedi a dernièrement appelé à l'"unité" des forces anti-Kabila afin de pousser le chef de l'État à abandonner le pouvoir d'ici à la fin 2017, rejetant l'idée de toute négociation avec le pouvoir.
Âgé de 46 ans, M. Kabila est au pouvoir depuis 2001, son mandat a expiré le 20 décembre dernier et la Constitution lui interdit de se représenter.
Le 19 décembre 2016, Kinshasa et plusieurs villes du pays dont Goma avaient été le théâtre d'affrontements meurtriers entre les forces de l'ordre et des jeunes opposants.
La RDC est plongée dans une crise politique liée au maintien au pouvoir de M. Kabila.
Depuis septembre 2016, les manifestations d'opposants et militants de la société civile contre le pouvoir sont interdites ou réprimées.
Des élections doivent avoir lieu d'ici à fin 2017, aux termes d'un accord pouvoir-opposition, mais le recensement des électeurs dans deux provinces du centre (Kasai), dernière étape avant la publication d'un calendrier électoral en RDC, n'a pas encore commencé.
Avec AFP