La Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP), qui gère le championnat de première et seconde division, a annoncé le 2 novembre avoir signé "un contrat de 10 ans" avec StarTimes pour renforcer la "visibilité et le développement du championnat".
L'accord, en vigueur à partir de la saison 2018-2019 qui a démarré le 3 novembre, "va générer une somme de 11 millions de dollars (plus de 6 milliards de FCFA), qui sera versée à la ligue durant les dix prochaines années pour accompagner la Ligue et les clubs" sénégalais, selon un communiqué.
Deux matches seront diffusés par StarTimes par satellite chaque journée de championnat, soit 52 matchs par saison, avec des rediffusions et un magazine après chaque journée, a expliqué le président de la LSFP, Saer Seck.
Lire aussi : Pas grand changement dans la liste des 23 Lions de la TerangaLes matches seront diffusés à travers un bouquet commercialisé par StarTimes pour un coût mensuel de 9.000 FCFA (plus de 13 euros), selon une plaquette publicitaire de StarTimes remise à la presse.
L'annonce de ce contrat est à l'origine d'une plainte déposée devant le CNRA par le groupe audiovisuel local Excaf, qui a contesté la validité de la convention signée par les deux parties.
Le patron d'Excaf, Sidy Diagne, a notamment demandé à l'organe de régulation de constater "la nullité de sponsoring pour violation de la loi".
"La convention de sponsoring conclue par la LSFP et la société StarTimes ne pose pas problème. Le contrat en réalité, c'est entre deux parties privées, la Ligue sénégalaise de football professionnel et la société StarTimes", a déclaré à la presse Babacar Diagne, président du Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA).
Lire aussi : Sur les traces de... Sadio Mané, gamin timide de Casamance et au Mondial 2018M. Diagne a toutefois évoqué des "difficultés dans ce dossier" qui portent sur "l'existence légale de la société chinoise" au Sénégal.
StarTimes doit, selon lui, se conformer aux textes en vigueur au Sénégal qui imposent à tout investisseur dans l'audiovisuel, de "créer une société de droit sénégalais dont 51% des parts sont détenus par des Sénégalais", ce qui n'est pas le cas du groupe chinois.
"A long terme, ça peut remettre en cause leur contrat avec la Ligue", a expliqué M. Diagne, qui s'exprimait lundi soir après une rencontre avec le président de la Ligue de football.
"Nous avons pris note des problèmes autour de la société StarTimes, notre partenaire. Des efforts sont à faire pour se mettre en conformité avec les lois et règlements du pays. Nous allons nous adresser à notre partenaire pour qu'il soit en règle", a déclaré lundi soir à la presse Saër Seck.
Avec AFP