Du pétrole exporté illégalement de la Libye rendu au gouvernement d'union

Le Distya Ameya, le bateau transportant le pétrole, a été stoppé à Malte avant d'être rapatrié.

L'ONU avait mis sur une liste noire un pétrolier indien qui transportait illégalement du brut pour le compte des autorités libyennes non reconnues par la communauté internationale.

Une cargaison de pétrole libyen exportée illégalement par les autorités non reconnues de ce pays a été rapatriée et placée sous le contrôle du gouvernement d'union reconnu internationalement, a indiqué dimanche la Compagnie nationale pétrolière (NOC).

"Grâce à l'intervention de la communauté internationale, le Distya Ameya, un navire battant pavillon indien qui a tenté de transporter illégalement du pétrole libyen, a restitué sa cargaison à la Libye", a expliqué dans un communiqué le directeur de la NOC à Tripoli, Moustafa Sanallah.

Jeudi, l'ONU avait placé ce pétrolier indien sur une liste noire en estimant qu'il transportait du brut libyen "illégalement" pour le compte d'une autorité parallèle libyenne basée dans l'est du pays.

La destination finale du pétrolier pourrait être les Emirats arabes unis et cette livraison viole un embargo sur les ventes de pétrole libyen par des entités autres que le nouveau gouvernement libyen d'unité nationale, avait indiqué un diplomate à New York.

Parti lundi de l'est de la Libye, le Distya Ameya se trouvait mardi au nord d'Al-Bayda (est), avant de faire route vers Malte puis de revenir vers les zones libyennes contrôlées par le gouvernement d'union pour rendre sa cargaison.

Issu d'un accord politique signé entre certains représentants des factions rivales libyennes au Maroc fin 2015 sous l'égide de l'ONU, ce gouvernement d'union, bien que n'ayant toujours pas obtenu la confiance du Parlement basé à Tobrouk (est), est aujourd'hui considéré comme le seul légitime par de nombreux pays étrangers, notamment européens.

Mais un "gouvernement" parallèle rival et non reconnu installé à Al-Bayda continue de contrôler la plupart des régions de l'Est grâce à des forces qui lui sont loyales, notamment celles du controversé général Khalifa Haftar.

Avec AFP