Dans son adresse à la nation, le chef de l’Etat se félicite de la mise en œuvre progressive de l’accord signé en janvier 2020, avec les partenaires sociaux. A cette date, précise le président Deby, tous les points de cet accord sont traduits en acte et les 15% d’augmentation générale spécifique seront régularisés d’ici fin 2021. Le processus de régularisation des effets financiers, des avancements et reclassement est sur la bonne lancée et il en appelle au bon sens des partenaires sociaux.
"J’encourage vivement le gouvernement et la plateforme syndicale de privilégier le dialogue et de signer, au plus vite, un pacte social et triennal. C’est plus qu’une nécessité, car les grèves à répétition influent négativement sur la performance de l’administration publique et partant le développement socioéconomique du pays", a déclaré Idriss Déby Itno.
Des revendications à venir
Une déclaration mal perçue par les travailleurs du secteur public.
"Nous avons assez menti et il faut que les plus hautes autorités aient le courage de dire la vérité aux travailleurs", a déclaré Blaise Ngartoïdé, secrétaire général du SET, Syndicat des enseignants du Tchad.
Lire aussi : Le gouvernement tchadien crée une commission mixte pour le désarmementSelon lui, son organisation se retrouvent avec des enseignants suspendus. Il informe que les enseignants ont une liste des revendications cette année. "L’année sera perturbée", averti Blaise Ngartoïdé.
Pour Gounoung Vaïma Gangfaré, secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad, UST, "nous allons signer ce pacte à condition que le paiement de prime de transport qui est resté, le gel des effets financiers, d’avancement et de reclassement ainsi que les 15% des AGS, soient exécutés".
Pour lui, ces points constituent un blocus, parce que le gouvernement ne peut pas exécuter en partie et demander aux travailleurs une autre bonne volonté, a déclaré le secrétaire général de l’UST.
Reconfinement de N’Djamena
Juste après son message à la nation, le Maréchal Idriss Deby Itno a signé un décret portant confinement total de la ville de N’Djamena. Le même décret instaure le couvre-feu dans la ville de 18 heures à 5 heures du matin, pour une semaine renouvelable à compter du 1er janvier 2021.
Selon Kalzeubet Payimi Deubet, coordonnateur de l’action du gouvernement, personne ne doit sortir de chez lui à l’exception de ceux qui travaillent dans les centres de santé, les cliniques privées et les hôpitaux, les boulangeries, les pharmacies, les étals, commerces et transports des produits alimentaires, les services de pompiers, d’eau et d’électricité, les hôtels et les vols cargos.
Il est instauré un service minimum pour les services publics et privés essentiels, les banques, les stations de service et carburants, les compagnies de téléphones mobiles, a-t-il précisé.
Tous les établissements scolaires et universitaires publics et privés, les lieux de culte, les grands marchés, les bars, alimentations et restaurants sont fermés. les transports urbains et interurbains tout regroupement de plus de 10 personnes Sont également interdits. Une décision diversement appréciée dans la rue de N’Djamena.
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Les compagnies aériennes desservant la ville de N’Djamena ne sont pas autorisées à atterrir et où décoller à compter du 4 janvier à minuit. Cette mesure restrictive s’explique par le fait que N’Djamena a enregistré en moins d’un mois, plus de 400 cas confirmés de Covid-19. Le relâchement dans l’observance des mesures barrières par la population serait à l’origine de la recrudescence de la courbe épidémiologique de coronavirus dans la ville de N’Djamena.