Décès de Ross Perot, milliardaire et ex-candidat à la Maison Blanche

Ross Perot lors d'une campagne télévisée le 16 octobre 1992.

Le milliardaire américain Ross Perot, deux fois candidat indépendant à la Maison Blanche, est décédé mardi à 89 ans, a annoncé sa famille dans un communiqué.

"Dans ses affaires comme dans la vie, Ross était un homme d'action intègre", ont écrit ses proches, précisant que le Texan était décédé tôt chez lui à Dallas, entouré de sa famille.

Ross Perot souffrait d'une leucémie, diagnostiquée en février, selon le journal Dallas Morning News.

Candidat à la présidentielle américaine en 1992, il avait réussi à remporter 18,9% des voix, précipitant la défaite du républicain George Bush face au démocrate Bill Clinton.

Il n'avait remporté que 8% des suffrages en 1996, lorsqu'il s'était présenté sous les couleurs de la formation qu'il avait fondée, le Parti de la réforme.

Ross Perot avait bâti sa fortune, récemment estimée à quatre milliards de dollars par le magazine Forbes, dans le domaine de l'informatique.

S'il pratiquait volontiers la bonhomie en public, l'homme d'affaires avait parallèlement manifesté tout au long de sa vie une détermination farouche.

Né au Texas pendant la Grande dépression, le 27 juin 1930, ce self-made man s'était décrit en annonçant sa seconde candidature en 1996 comme "un petit garçon du Texas qui a vécu le rêve américain".

Après des études à l'Académie navale, il s'est lancé dans la vente d'ordinateurs chez IBM.

En 1962, il a créé sa propre entreprise, Electronic Data Systems (EDS), qu'il a dirigée d'une main de fer avant de la vendre pour 2,5 milliards de dollars à General Motors en 1984.

Il fonde ensuite une autre société informatique, baptisée Perot Systems, vendue en 2009 à Dell pour 3,9 milliards de dollars.

Marié, Ross Perot était père de cinq enfants.

Sa candidature en 1992 avait provoqué une première dans l'histoire des présidentielles américaines: trois candidats de camps opposés avaient partagé le plateau d'un débat.

L'indépendant Ross Perot avait alors raflé la mise, en tranchant par son ton direct avec le style plus pompeux du président Bush.