Selon CBC et le groupe audiovisuel britannique BBC, qui rapporte également cette information, cette démission est en réponse directe à la recommandation du comité de révision.
Ce comité a recommandé au comité exécutif de l'AMA qui se réunira le 20 septembre aux Seychelles de réintégrer l'agence antidopage russe après que, selon lui, les autorités russes ont satisfait les deux conditions posées en mai dernier par l'instance mondiale de lutte contre le dopage basée à Montréal.
Ces deux conditions étaient d'une part la reconnaissance des conclusions du rapport McLaren qui avait établi en 2016 l'existence d'un système de dopage institutionnel dans le sport russe entre 2011 et 2015 et d'autre part l'accès aux échantillons du laboratoire de Moscou.
Scott, championne olympique de poursuite en 2002 et vice-championne olympique de sprint par équipes quatre ans plus tard, reste présidente de la commission des sportifs de l'AMA, indique CBC.
Lire aussi : Dopage: la crise de l'athlétisme russe élargit le fossé entre sportifs et dirigeantsLa démission de Scott confirme que la probable levée de la suspension était loin de faire l'unanimité, tandis que certains acteurs, comme le président de l'agence antidopage américaine (Usada), Travis Tygart, ont fait part de leur surprise face à ce revirement inattendu.
"Franchement, cela sent extrêmement mauvais", avait-il indiqué vendredi dans un communiqué envoyé à l'AFP.
"L'AMA a montré ce jour sans équivoque au monde le type d'organisation qu'elle est: une organisation qui place les désirs d'une poignée de dirigeants au-dessus des droits de millions de sportifs propres. C'est une triste situation pour une institution autrefois respectée", avait regretté celui qui a fait tomber l'ex-star du cyclisme Lance Armstrong pour dopage.
Vendredi, la BBC avait publié une lettre adressée en juin dernier par les dirigeants de l'AMA au ministère des Sports russe pour négocier les conditions de la levée de suspension de la Russie.
Avec AFP