Albert Pahimi Padacké a présenté sa démission et celle de son gouvernement lors d'une audience avec le chef de l'Etat, qui les a acceptées, selon un communiqué de la présidence. Il avait été nommé il y a 18 mois par Mahamat Déby.
Lundi, ce dernier a été investi président, pour une nouvelle période de deux ans de transition vers des "élections libres et démocratiques", qu'il avait promises il y a 18 mois.
Le 20 avril 2021, une junte militaire de 15 généraux le propulsait à la tête de ce vaste pays sahélien au lendemain de la mort de son père Idriss Déby Itno, tué au front contre des rebelles après avoir régné sans partage 30 années durant.
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Dans son discours d'investiture lundi, l'homme fort de N'Djamena, 38 ans, a promis un "gouvernement d'union nationale" dans les "tout prochains jours" et de tout faire pour un "retour à l’ordre constitutionnel" et du "pouvoir aux civils" à l'issue de la transition.
La prolongation de cette période a été adoptée le 1er octobre par un "Dialogue de réconciliation nationale" (boycotté par une grande partie de l'opposition et les plus puissants des groupes armés rebelles), de même que la possibilité pour M. Déby de se présenter à la présidentielle dans deux ans, contrairement à un engagement qu'il avait pris auprès de l'Union africaine (UA) en avril 2021.
La démission de M. Padacké est donc logique avant l’avènement annoncé d'un gouvernement "d'union nationale", que le général Déby va nommer, comme il va nommer ensuite 94 membres du Conseil National de Transition (CNT), le Parlement de transition, en plus des 94 qu'il avait déjà nommés il y a un peu plus d'un an.
M. Padacké, 55 ans, avait été Premier ministre sous Idriss Déby Itno et s'était présenté contre lui à la présidentielle du 11 avril 2021. Il n'avait recueilli que 10,32% des suffrages, contre 79,32% pour le maréchal Déby, proclamé président pour un sixième mandat la veille de l'annonce de sa mort.
Il a aussi été député et président du groupe parlementaire du Rassemblement national pour la démocratie au Tchad, principal allié du Mouvement Patriotique du salut (MPS), le tout-puissant parti de M. Déby père.