"Machine à voter = machine à tricher": l'opposition manifeste en RDC contre le processus électoral prévu pour les élections de décembre dans la crainte de fraudes lors des scrutins qui doivent marquer le départ de Joseph Kabila après 18 ans au pouvoir.
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Si ces marches ont été autorisées par le pouvoir, elles étaient très encadrées par des policiers déployés en nombre aux points stratégiques de Kinshasa, Goma (Nord-Kivu) et Bukavu (Sud-Kivu) dans l'est, Bunia (nord-est).
A Kinshasa, où ils étaient particulièrement nombreux, des milliers de personnes réunies sur la place centrale Echangeur de Limeté scandaient: "Machine à voter = machine à tricher", "Combattants jusqu'à la mort"
La marche a pour objectif d'exiger le retrait de machines à voter qui doivent permettre techniquement aux électeurs de choisir leur candidat et imprimer leur bulletin dans les bureaux de vote aux scrutins présidentiel, législatifs et provinciaux du 23 décembre.
L'opposition considère que ces machines, de fabrication sud-coréenne, vont favoriser la fraude lors des élections qui doivent notamment désigner le successeur du président Joseph Kabila dans un pays qui n'a jamais connu de transition pacifique depuis son accession à l'indépendance en 1960.
La marche vise aussi à obtenir de la commission électorale la radiation de plus de dix millions d'électeurs inscrits sans empreintes digitales dans le fichier électoral.
Lire aussi : L'opposition veut désigner d'ici le 15 novembre un candidat commun en RDCDans la nuit de jeudi à vendredi, la police avait dressé des barrières sur les grandes artères de Kinshasa où tous les véhicules étaient systématiquement contrôlés, sous une fine pluie.
En début de soirée, le gouverneur de Kinshasa avait autorisé formellement la tenue de cette marche après une réunion d'harmonisation de l’itinéraire avec les organisateurs.
De commun accord, la mairie de Kinshasa et les organisateurs ont convenu que "la marche n'ait pas comme point de chute le quartier Gombe" qui abrite les administrations, les représentations diplomatiques et le centre des affaires, a déclaré à l'AFP le sénateur d'opposition Jacques Djoli.
Lire aussi : Une marche de l'opposition autorisée à Kinshasa pour vendrediReportée en 2016 puis en 2017, la présidentielle du 23 décembre 2018 doit élire un nouveau dirigeant de la RDC après les dix-huit ans au pouvoir de M. Kabila à qui la Constitution interdit de se représenter.
Avec AFP