Les rockeurs californiens, dont la venue n'avait pas été annoncée, sont arrivés en début d'après-midi sous une pluie fine devant le 50, boulevard Voltaire à Paris, à bord de plusieurs voitures aux vitres teintées.
Émus aux larmes, s'embrassant les uns les autres, les musiciens sont restés de longues minutes sur place, sans dire un mot, regardant les photos de victimes laissées sur les lieux. L'un d'eux a déposé une fleur en hommage aux 90 personnes massacrées lors du concert par un commando jihadiste.
En repartant, le groupe, revenu sur scène lundi soir à Paris, pour chanter deux morceaux lors d'un concert de U2 à Bercy, a salué de la main la centaine de badauds rassemblée derrière des barrières et contenue par les forces de l'ordre.
Parmi eux, certains étaient aussi aussi venus se recueillir devant le Bataclan, sans imaginer qu'ils croiseraient les Eagles of Death Metal, dont le nom est connu dans le monde entier depuis l'attaque sanglante contre le Bataclan.
Tenue secrète jusqu'au dernier moment pour des raisons de sécurité, la présence des Eagles of Death Metal, mardi au Bataclan, était encadrée par un important dispositif de sécurité.
Les cinq rockeurs jouaient au Bataclan devant près de 1.500 personnes le 13 novembre quand un commando de jihadistes était entré dans la célèbre salle de concert et avait ouvert le feu, faisant 90 morts, dont l'un des responsables commerciaux du groupe, Nick Alexander.
Ils avaient annulé leur tournée européenne après cette attaque mais avaient déclaré peu après qu'ils voulaient être "le premier groupe à jouer au Bataclan quand il rouvrirait".
Lundi soir, le groupe, devenu un symbole de liberté, est remonté sur scène à Paris pour une courte, mais très symbolique, apparition à la fin du concert de U2. "Merci Paris, on t'aime", ont lancé les Californiens qui vont reprendre leur tournée européenne en février.
Avec AFP