Ebola : plus aucune personne en quarantaine en Sierra Leone

Une femme subit un test de température dans le cadre de la prévention Ebola , avant d'entrer dans l'hôpital public Macauley à Freetown , Sierra Leone , le 21 janvier 2016. (AP Photo/Aurelie Marrier d'Unienville)\\

Les quatre dernières personnes encore en quarantaine en Sierra Leone pour avoir été en contact avec les deux cas confirmés d'Ebola dans le pays en janvier sont sorties d'isolement, ont annoncé les autorités sanitaires

Cette levée de quarantaine, 21 jours - la durée maximale d'incubation - après leur dernière exposition possible au virus, intervient six jours après la sortie d'hôpital, le 5 février, de la dernière patiente connue d'Ebola dans le pays, traitée et guérie à Freetown, la capitale, puis reconduite chez elle.

Cette femme, Memunatu Kalokoh, était le deuxième cas confirmé et la tante du premier cas, Marie Jalloh, 22 ans, décédée du virus le 12 janvier à Magburaka (centre-nord).

Les quatre personnes sorties d'isolement jeudi, "toutes des femmes, avaient été placées en quarantaine parce qu'elles habitaient la même concession que la tante de Marie Jalloh", a affirmé à l'AFP le directeur du Contrôle et de la Prévention des maladies au ministère de la Santé, le Dr Foday Dafai.

"Elles ont toutes été testées avant d'être libérées, et aucune n'a montré de signe ni symptôme de la maladie", a précisé le Dr Dafai, soulignant que "désormais plus personne n'est en quarantaine ou hospitalisé pour Ebola" dans le pays.

Une trentaine de personnes susceptibles d'avoir été contaminées dans le nord-ouest du pays n'ont pas encore été localisées, ont néanmoins prévenu mardi les autorités sanitaires.

La levée de la quarantaine pour les quatre femmes a été confirmée à l'AFP par des résidents joints à Magburaka, selon lesquels la décision a été accueillie sur place avec un grand enthousiasme.

Memuna Turay, vendeuse de poisson, s'est réjouie de voir sa ville de nouveau "débarrassée de cette maladie mortelle". "Nous allons continuer à pratiquer le lavage des mains et garder notre environnement propre", entre autres mesures de prévention d'Ebola et d'hygiène conseillées par les autorités, a-t-elle assuré.

Le corps de Marie Jalloh avait été testé positif au virus quelques heures après la déclaration par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) de l'arrêt de "toutes les chaînes connues de transmission" du virus en Afrique de l'Ouest, le Liberia voisin étant officiellement sorti de l'épidémie le 14 janvier.

Cette épidémie, la plus grave depuis l'identification du virus en 1976 en Afrique centrale, a fait plus de 11.300 morts pour quelque 28.000 cas recensés, un bilan sous-évalué de l'aveu même de l'OMS.

Les victimes se concentrent à plus de 99 % dans trois pays voisins : la Guinée, où l'épidémie s'est déclarée en décembre 2013, le Liberia et la Sierra Leone.

Avec AFP