A l'exception des personnels de santé et des autorisations spéciales, les quelque six millions d'habitants du pays sont contraints de rester chez eux depuis vendredi 6h TU, jusqu'au dimanche 18h , selon une décision du président Ernest Bai Koroma.
Un allègement des restrictions est cependant prévu vendredi pour permettre aux musulmans - majoritaires dans le pays - d'effectuer la grande prière hebdomadaire, ainsi que dimanche de 7h à 14h pour permettre aux chrétiens d'aller à la messe en raison du Dimanche des Rameaux, a indiqué par téléphone à l'AFP Palo Conteh, chef du Centre national de lutte contre Ebola (NERC).
Près de 26.000 volontaires sont mobilisés pour faire du porte-à-porte et il n'est plus envisagé de poursuivre la même opération pour les samedi 4, 11 et 18 avril "comme cela a été annoncé précédemment", a précisé M. Conteh.
La Sierra Leone a enregistré plus de 3.700 morts sur plus de 11.800 cas d'Ebola selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié mercredi et arrêté au 22 mars.
L'épidémie, partie en décembre 2013 du sud de la Guinée avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone, a fait au total plus de 10.300 morts identifiés pour quelque 25.000 cas, à plus de 99% dans ces trois pays, d'après l'OMS.
En raison d'Ebola, la Sierra Leone avait imposé un confinement à toute sa population du 17 au 19 septembre 2014.
Ce deuxième confinement général en six mois vise cette fois à répondre à une recrudescence des cas dans certaines zones du pays, qui risque de compromettre le reflux général noté depuis décembre 2014, selon les autorités.
"Nous nous concentrons sur ces trois jours de confinement pour voir comment les choses évoluent. La campagne se déroule à l'échelle nationale, mais en mettant plus l'accent sur quatre districts: la région de l'Ouest (comprenant la capitale, Freetown), Port Kolo, Bombali et Kambia (nord)", près de la frontière avec la Guinée, où sont localisés les foyers actuels, a expliqué le responsable du NERC.
Selon lui, même si la recherche de cas est activement menée "dans les points chauds", les populations sont invitées à signaler tout symptôme suspect "dans les districts de faible transmission comme Kailahun, Kenema et Pujehun", dans l'Est, ancien épicentre de l'épidémie où aucun cas n'est désormais plus enregistré.