« Les membres du comité exécutif ont démissionné de leurs postes. Il a été décidé de nommer Hossam Badrawi secrétaire général du parti », a expliqué la télévision nationale égyptienne.
M. Badrawi, connu pour avoir de bons rapports avec l'opposition égyptienne, a également été nommé président du comité politique du PND, un poste jusqu'ici occupé par Gamal Moubarak, le fils du président Hosni Moubarak.
Sur la place Tahrir, emblème de la contestation qui ne faiblit pas dans le centre du Caire, des milliers de manifestants ont scandé « va-t'en, va-t'en » à l'adresse de M. Moubarak, 82 ans, qui gouverne l'Egypte d'une main de fer depuis 29 ans.
Mais M. Moubarak, appelé aussi par les Etats-Unis à s'effacer le plus rapidement possible, ne montrait aucun signe d'une volonté de démissionner.
Il a ainsi réuni le Premier ministre Ahmad Chafic, qui avait exclu la veille une transition entre M. Moubarak et le vice-président Omar Souleimane, le ministre du Pétrole Sameh Fahmy, le chef de la Banque centrale Farouk Oqda et le ministre des Finances Samir Radwane.
Washington soutient une transition pacifique
Hilary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine, elle a soutenu les efforts du gouvernement égyptien mené par le vice-président Suleiman pour mener à bien la transition.
Pour Frank Wisner, l’émissaire du président américain en Égypte : « La constitution égyptienne est assez claire: si la présidence est vacante c'est au président du parlement qu'il revient d'occuper sa fonction et d'organiser dans les deux mois des élections. Mais ces dispositions sont largement inacceptables pour ceux qui protestent dans les rues du Caire aujourd'hui », a-t-il fait remarquer.
« C'est pourquoi, il faut un consensus national sur les conditions préalables pour passer à l'étape suivante et le président doit rester en fonction pour mettre ces changements en oeuvre », a-t-il estimé.
La Maison-Blanche a aussitôt précisé que F.Wisner s'exprimait à titre personnel
Parallèlement, un terminal gazier a été la cible d'une attaque à l'explosif dans le Sinaï égyptien mais il n'était pas clair dans l'immédiat si ce sabotage était lié à la révolte populaire.