Au moins 16 personnes ont été tuées et trois blessées, vendredi 4 décembre avant l'aube, dans une attaque au cocktail Molotov contre une discothèque du quartier Agouza (centre du Caire) qui a pris feu. Les autorités égyptiennes privilégient la thèse d'un différend personnel.
La police a lancé une chasse à l'homme pour retrouver les assaillants non identifiés qui ont pris la fuite après l'attaque.
"L'enquête préliminaire menée par les services de sécurité a montré qu'il existe des différends entre des employés et d'autres personnes qui ont ensuite lancé les bouteilles incendiaires en direction de la discothèque pour se venger", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Le ministère de l'Intérieur n'a pas précisé qui était ces "personnes", mais un responsable de la sécurité avait précédemment dit favoriser la thèse du différend personnel entre des employés de la discothèque "Al-Sayyad" et de jeunes habitués de cet établissement.
La police n'était pas en mesure de confirmer des informations de presse selon lesquelles les assaillants, dont le nombre n'est pas précisé, étaient masqués et à moto.
Façade et intérieur carbonisés
Les pompiers ont réussi à circonscrire le feu, qui ne s'est pas répandu aux immeubles voisins. La façade et l'intérieur de l'établissement était carbonisés.
Il est très rare qu'une attaque vise une discothèque au Caire, mais dans les années 1990, en pleine vague de violences de groupes islamistes, quelques boîtes de nuit avaient été la cible d'attaques.
L'attaque de vendredi survient alors que le pays est en proie à des violences de groupes extrémistes qui ciblent surtout les forces de sécurité.
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI), implanté dans le nord de la péninsule du Sinaï (est de l'Egypte), a ainsi revendiqué de multiples attaques dans le pays. La plupart ont été perpétrées dans le Nord-Sinaï mais la capitale n'est pas épargnée.
La dernière attaque en date revendiquée par l'EI en Egypte a eu lieu samedi au sud du Caire et tué quatre policiers.
La branche égyptienne de l'EI s'est baptisée "Province du Sinaï" pour marquer son allégeance au "califat" autoproclamé par le groupe jihadiste sur les vastes territoires qu'il contrôle en Syrie et en Irak.
Depuis 2014, la branche égyptienne de l'EI a également en partie détruit le consulat italien au Caire, décapité le Croate Tomislav Salopek kidnappé non loin de la capitale et tué un Américain travaillant pour une compagnie pétrolière.
Avec AFP