Egypte : 29,9% de participation lors de la 2e phase des législatives

Des urnes avec bulletins de vote lors de la première phase de l'élection le mois dernier en Egypte, 19 octobre 2015.

La participation enregistrée dans 13 des 27 provinces du pays est de "29,83%", a annoncé le président de cette Commission, Ayman Abbas.

La commission électorale en Egypte a annoncé mercredi un taux de participation de 29,9 %, pour la seconde phase des législatives organisées dimanche et lundi dans la moitié des provinces du pays.

La participation est, certes, relativement plus élevée que celle enregistrée lors de la première phase de l'élection le mois dernier. Mais les Egyptiens ont pour leur grande majorité boudé les urnes.

La participation enregistrée dans 13 des 27 provinces du pays est de "29,83%", a annoncé le président de cette Commission Ayman Abbas.

Ni le taux de participation de la première phase, 26.5%, ni celui du deuxième round, n'égalent la ferveur populaire suscitée par les élections législatives de 2011 organisées dans le sillage de la révolution qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir.

Des analystes estimaient que ce nouveau scrutin est joué d'avance et que le futur Parlement de 596 députés sera cantonné au rôle de chambre d'enregistrement des décisions du président Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée qui a destitué à l'été 2013 le président islamiste Mohamed Morsi issu des Frères musulmans.

Selon M. Abbas, les électeurs de la majeure partie des circonscriptions, 99 sur 102, sont de nouveau appelés à voter le 1er et 2 décembre pour un second tour, la majorité absolue n'ayant pas été atteinte.

Les députés sont élus selon un mode de scrutin complexe, mêlant scrutin uninominal et de liste. Le mode de scrutin uninominal concerne 448 sièges du Parlement, tandis que 120 autres seront élus au scrutin de liste et 28 nommés par le président.

Lors de la première phase, 60 sièges avaient été remportés par la principale coalition en lice, "Pour l'amour de l'Egypte", qui ne cache pas son soutien à M. Sissi, et comprend des anciens membres du Parti national démocrate (PND, dissous) de M. Moubarak.

Ces législatives se déroulent en l'absence quasi-totale de toute opposition et surviennent dans un contexte de répression des Frères musulmans, mais également de l'opposition laïque et libérale dont de nombreuses figures sont en prison.