Le premier tour de la présidentielle en Egypte se tiendra du 26 au 28 mars

Le Président égyptien Abdel Fattah al-Sisi assiste à la cérémonie d'ouverture de la 28ème session ordinaire de l'Union africaine, à Addis-Abeba, Ethiopie, le 30 janvier 2017

Le premier tour de l'élection présidentielle en Egypte aura lieu du 26 au 28 mars et un second tour se tiendra, si besoin, du 24 au 26 avril, a annoncé l'Autorité nationale des élections.

L'actuel président Abdel Fattah al-Sissi, élu en 2014, a récemment déclaré qu'il ne briguerait pas un troisième mandat en 2022, faisant de lui un candidat probable à sa réélection cette année.

Trois personnalités ont annoncé en novembre leur intention de concourir mais l'une d'elles est récemment revenue sur sa décision, une autre a depuis été condamnée à de la prison et la candidature de la dernière semble incertaine à cause d'une affaire judiciaire.

La commission électorale enregistrera les prétendants du 20 au 29 janvier et une "liste provisoire des candidats" sera publiée dans les journaux d'Etat Al-Ahram et Al-Akbhar Al-Youm le 31 janvier, a expliqué Lachine Ibrahim, président de l'Autorité nationale des élections.

Il s'agira du troisième scrutin présidentiel depuis la chute de Hosni Moubarak en 2011.

Dans une Egypte dirigée de main de fer par le régime de M. Sissi, M. Ibrahim a promis que cette échéance électorale respecterait les principes "d'indépendance, de neutralité, d'intégrité, de transparence, d'efficacité et de professionnalisme".

"Un processus électoral intègre est un droit" des citoyens, a-t-il estimé.

L'ancien Premier ministre Ahmed Chafiq a indiqué dimanche qu'il ne serait pas candidat, contrairement à ce qu'il avait annoncé fin novembre. Il était perçu comme un possible adversaire gênant pour M. Sissi, qui fait désormais figure de grand favori.

Célèbre avocat défenseur des droits de l'Homme, Khaled Ali, candidat en 2012 comme M. Chafiq, avait annoncé en novembre le lancement de sa campagne présidentielle.Mais sa candidature est encore très incertaine car ce militant de gauche a été condamné en septembre à trois mois de prison pour "atteinte à la décence publique", jugement dont il a fait appel.

Le colonel Ahmed Konsowa avait lui aussi annoncé en novembre son intention de se présenter.Il avait toutefois été interpellé peu après et condamné en décembre à six ans de prison pour "comportement nuisant aux exigences du système militaire".

Avec AFP