Egypte : la décision d'annuler la rétrocession de deux îles à Ryad maintenue

Le président égyptien Abdel-Fattah el-Sisi, 4 septembre 2015.

La justice égyptienne a refusé mardi une demande du gouvernement de suspendre un verdict qui annulait la rétrocession à l'Arabie saoudite de deux îlots de la mer Rouge, un sujet controversé qui avait entraîné une salve de critiques contre les autorités.

En juin, un tribunal administratif avait annulé un accord sur la démarcation des frontières maritimes, conclu en avril à l'occasion d'une visite au Caire du roi Salmane d'Arabie saoudite et qui prévoyait la rétrocession à Ryad des deux îles de Tiran et Sanafir.

Le gouvernement égyptien avait ensuite annoncé avoir fait appel de ce verdict devant la Haute cour administrative, qui doit encore se prononcer dans cette affaire. Une nouvelle audience est prévue le 5 décembre.

En parallèle, le gouvernement a intenté un autre recours devant la justice administrative, réclamant la suspension de l'application du jugement de juin jusqu'au verdict de la Haute cour administrative, selon un responsable judiciaire.

Mardi, un tribunal administratif a refusé ce recours, ont indiqué à l'AFP un responsable de la justice administrative et l'avocat Khaled Ali, qui avait saisi le tribunal et obtenu l'annulation de la rétrocession.

"Le gouvernement a présenté un recours demandant la suspension de l'application du verdict annulant l'accord de démarcation des frontières maritimes", a expliqué M. Ali à l'AFP. Mardi, "un tribunal a refusé cette requête", a-t-il précisé.

La rétrocession des deux îles avait entraîné des manifestations contre le président Abdel Fattah al-Sissi d'une ampleur sans précédent ces deux dernières années. Le mouvement de contestation a toutefois été immédiatement réprimé par les autorités.

Avec AFP