Mardi, le conseil d'Etat avait annulé un accord de démarcation des frontières maritimes, conclu en avril avec l'Arabie saoudite à l'occasion d'une visite au Caire du roi Salmane, et qui prévoyait la rétrocession à Ryad des deux îles de la mer Rouge Tiran et Sanafir.
L'annonce de cet accord controversé avait suscité un tollé sur les réseaux sociaux et des manifestations contre le président Abdel Fattah al-Sissi, qui s'était alors défendu de "vendre la terre" du pays.
"Le gouvernement a fait appel (...) et va présenter tous les documents en sa possession pour montrer la validité et la solidité de sa position devant la Haute cour administrative qui va trancher dans cette affaire", ont annoncé dans un communiqué les services du Premier ministre Chérif Ismaïl.
Les autorités vont "présenter un dossier comprenant les documents et les cartes qui vont aider à trancher l'affaire", insiste le texte.
Depuis l'annonce de la rétrocession, les autorités ne cessent de répéter que ces îles appartiennent bien à l'Arabie saoudite, mais que ce pays avait demandé en 1950 au Caire d'en assurer la protection.
Les îlots de Tiran et Sanafir, situés stratégiquement à l'entrée du golfe d'Aqaba, doivent "rester en territoire égyptien" et "sous souveraineté de l'Egypte", affirmait toutefois mardi l'arrêt du conseil d'Etat, interdisant "tout changement à leur statut".
L'annonce de la rétrocession des deux îles avait déclenché des manifestations qui ont été immédiatement réprimées par les autorités. Il s'agissait toutefois du plus grand mouvement de protestation contre le pouvoir depuis deux ans.
Avec AFP