Egypte: le parquet fait appel de la remise en liberté des deux fils Moubarak

Photo d'archives: L'ancien président égyptien Hosni Moubarak gesticule dans la salle d'audience lors de son procès à l'académie de police au Caire, le 15 août, 2011.

Le parquet égyptien a fait appel de la remise en liberté des deux fils de l'ex-président Hosni Moubarak, condamnés à trois ans de prison dans une affaire de corruption.

En octobre, un tribunal égyptien avait ordonné la remise en liberté d'Alaa et Gamal Moubarak, jugeant que le temps qu'ils avaient passé en détention provisoire depuis la révolte de 2011 qui chassa leur père du pouvoir couvrait leur peine de trois ans.

L'annonce intervient alors que le pays commémore dans une quasi-indifférence le cinquième anniversaire du soulèvement populaire du 25 janvier 2011, qui entraîna la chute de l'ancien raïs, au terme d'une mobilisation de 18 jours.

Aux côtés de leur père, Alaa et Gamal ont été condamnés à trois années de prison en mai --à l'issue d'un jugement en appel-- pour le détournement de plus de 10 millions d'euros de fonds publics, alloués à l'entretien des palais présidentiels.

Le parquet a interjeté appel devant la Cour de cassation, a indiqué à l'AFP un responsable du bureau du procureur général, sans donner de date. Il a constaté des "erreurs" dans le calcul des périodes de détention provisoire, a-t-il précisé.

"Le parquet a calculé le temps que les deux fils ont passé en détention provisoire" n'a "pas couvert leur peine de trois ans", a confirmé l'agence officielle Mena.

M. Moubarak, 87 ans, a passé le plus clair de son temps détenu dans un hôpital militaire du Caire depuis la révolte de 2011. Il est toujours jugé pour complicité dans le meurtre de centaines de manifestants.

Ses procès sont désormais éclipsés par ceux de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi, renversé par l'armée en 2013 et condamné à mort ou à la prison à vie dans plusieurs affaires.

Les deux fils Moubarak sont toujours accusés dans une autre affaire de corruption à la Bourse, et leur procès est en cours.

AFP