Quinze d'entre eux ont été condamnés à la prison à vie -soit 25 années de détention en Egypte- pour des heurts qui ont coûté la vie à trois civils lors d'une manifestation le 5 juillet 2013, près des locaux de la télévision publique au centre de la capitale, selon deux responsables judiciaires.
Ils ont notamment été reconnus coupables "d'homicide volontaire", "d'usage d'armes" et de participation à un "attroupement", ont précisé ces responsables, qui ont ajouté que trois accusés avaient écopé de 15 ans de prison et cinq de 10 ans de prison dans cette même affaire.
Après l'éviction le 3 juillet 2013 de Mohamed Morsi, premier président élu démocratiquement en Egypte, le pays a connu plusieurs mois d'extrême violence durant lesquels les forces de sécurité ont réprimé dans le sang les rassemblements des pro-Morsi, tandis que des heurts opposaient dans les rues partisans et opposants du président islamiste.
Selon Amnesty international et Human Rights Watch, le nouveau pouvoir a tué en 10 mois plus de 1.400 manifestants pro-Morsi et emprisonné plus de 40.000 de ses partisans, notamment des membres de sa confrérie des Frères musulmans.
Le 14 août 2013, policiers et soldats (ont été accusés d'avoir) tué par balles plus de 700 manifestants pro-Morsi en faisant évacuer Rabaa al-Adawiya et une autre place du centre de la capitale.
Le chef de l'armée d'alors, le général Abdel Fattah al-Sissi, qui avait destitué M. Morsi, a ensuite été élu président en mai 2014, évinçant toute opposition de la scène politique.
Les organisations internationales de défense des droits de l'Homme accusent son régime d'être ultra-répressif et d'instrumentaliser la justice pour étouffer toute opposition. Des centaines d'islamistes, y compris M. Morsi, ont ainsi été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs dénoncés par l'ONU.
Avec AFP