La Canadienne, née en Haïti, ancienne gouverneure générale et ex-journaliste vedette, brigue un deuxième mandat, mais est défiée par Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères du Rwanda, soutenue par la France et l'Union africaine.
Les chefs d'État et de gouvernement de l'OIF se réunissent en sommet jeudi et vendredi à Erevan, en Arménie, et doivent alors choisir la prochaine dirigeante de l'organisation. La tradition veut que le choix soit fait par consensus, plutôt que par vote formel.
"Ca s'annonce très difficile sur le terrain", a reconnu à l'AFP une source proche de la campagne de Mme Jean souhaitant garder l'anonymat.
Une source proche de l'OIF a ajouté que "les appuis confirmés de Mme Jean se comptent sur les doigts d'une main (...) Les pays africains ont une candidature et parlent d'une seule voix" en faveur de la ministre rwandaise.
"Des discussions de très haut niveau" ont cours actuellement entre les gouvernements français et canadien afin de trouver un accord avant le sommet, a ajouté la source proche de la campagne de la Canadienne.
Le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Justin Trudeau "s'entendent et s'apprécient très bien (et) personne ne veut que l'autre ne perde la face", a poursuivi cette source, sans pouvoir confirmer des informations de la presse québécoise selon lesquelles Paris a proposé à Ottawa de retirer la candidature de Mme Jean, en échange d'appuis aux Nations unies, où le Canada fait campagne pour un siège non permanent au Conseil de Sécurité.
Lire aussi : RSF "inquiet" de la candidature rwandaise pour diriger la francophonie"On aimerait que le sommet ne soit pas seulement à propos des deux candidates, on souhaite qu'on puisse aussi traiter de l'avenir de la Francophonie", a fait valoir la source proche de la campagne de Mme Jean, insistant sur son "bon bilan", notamment en matière de démocratie et de droits des femmes.
La candidature de la diplomate rwandaise a fait sourciller des défenseurs des droits de l'homme, telle l'ONG Reporters sans frontières, qui s'est "inquiétée" que la ministre d'un pays disposant "de l'un des pires systèmes de répression à l'égard des médias et des journalistes" puisse diriger l'OIF.
Avec AFP