"Je ne suis pas corrompu. Je ne suis pas corrompu comme toi", a lancé le candidat de gauche et favori des sondages, Andres Manuel Lopez Obrador, au deuxième dans les sondages, Ricardo Anaya (PAN, conservateur).
Ce dernier l'avait auparavant accusé d'avoir attribué sans appel d'offre des contrats à hauteur d'environ 7 millions d'euros quand il était maire de Mexico, de 2000 à 2005.
"Si je te montre les contrats, tu renonces à la candidature?" l'a défié Anaya. Il a ensuite accusé le candidat du PRI (droite), José Antonio Meade, d'être impliqué dans le scandale de corruption Odebrecht, qui éclabousse une grande partie de l'Amérique latine.
"Le seul mis en cause ici pour un délit c'est Ricardo (Anaya)", lui a rétorqué Meade, faisant référence à une accusation de blanchiment d'argent portée contre le jeune candidat.
"Donne-lui un baiser" a conseillé le candidat indépendant Jaime Rodriguez Calderon, surnommé "El Bronco", à Anaya après son attaque contre Lopez Obrador, avant toutefois d'encourager les électeurs à "envoyer les trois à la retraite, sans pension", et de considérer que "les trois pourraient aller en prison".
"Ils sont désespérés", a commenté Lopez Obrador, qui bénéficie d'une confortable avance dans les sondages à moins de trois semaines du vote.
"La corruption est la principale raison de la pauvreté", a estimé le vétéran de gauche de 64 ans qui a déjà échoué à deux reprises à l'élection présidentielle.
"Les instituteurs, les infirmières, les médecins vont gagner plus" a-t-il promis, expliquant qu'il parviendrait à financer ces dépenses par la réduction de la corruption dans le pays.
"El Bronco", gouverneur de l'Etat de Nuevo Leon (nord) et dernier dans les intentions de vote, a de nouveau fait les délices des internautes mexicains en promettant la création d'un "Facebook Bronco Investigacion (FBI)" permettant de recueillir les dénonciations de citoyens.
Lors du premier débat, il avait proposé de couper la main aux criminels.
Avec AFP