Elections au Nigéria : les frontières maritimes et terrestres fermées

Un homme point du doigt une affiche de la campagne électorale du président sortant Goodluck Jonathan à Lagos, le 21 mars 2015.

Le président sortant et candidat à sa propre réélection, Goddluck Johnathan, a donné mercredi l’ordre de fermer les frontières maritimes et terrestres jusqu’à l’élection présidentielle et couplée aux législatives prévues pour samedi 28 mars.

Selon le ministre de l’intérieur, la mesure prend effet mercredi à minuit local et ira jusqu’à samedi à la même heure.

La mesure est annoncée alors que le Nigeria et même la région (le Cameroun, le Tchad et le Niger) fait face à la menace du groupe Boko Haram qui a, selon BBC, kidnappé au moins 500 femmes et enfants à Damasak, selon des témoins cités par Reuters.

Toumba Mohamed, lieutenant-colonel de l'armée nigérienne et commandant de la force tchado-nigérienne à Damasak, a aussi déclaré à la même agence que des habitants lui avaient fait part de l'enlèvement de 400 à 500 femmes et enfants.

La sécurité est un problème récurrent lors de la tenue d'élections dans le pays le plus peuplé d'Afrique, les antagonismes politiques réveillant parfois des rivalités ethniques et religieuses.

Près d’un millier de morts ont été enregistrés lors de dernières élections présidentielle et législatives de 2011. Ils ont été victimes des troubles post-électoraux qui ont suivi l'annonce de la victoire de M. Jonathan contre Muhammadu Buhari, qui était déjà le candidat de l'opposition.

Les deux hommes s'affrontent à nouveau cette année lors d'un scrutin qui s'annonce particulièrement serré.

Par prévention, la police a interdit la circulation de véhicules samedi durant les élections.

Ces élections, initialement prévues le 14 février, ont été repoussées à samedi pour des raisons de sécurité à cause du groupe islamiste armé Boko Haram, qui mène une insurrection sanglante depuis 2009 dans le Nord-Est et a dit vouloir empêcher la tenue du scrutin.

(L’information traitée ici provient de l’AFP).