Ces candidats soupçonnent la Commission électorale nationale indépendante (Céni) d'avoir acheté des cartes SIM pour transmettre les résultats par voie électronique le jour du vote, sans attendre le comptage manuel des voix.
Ces résultats pourraient être transmis à partir des "machines à voter", la procédure de vote retenue par la Céni, qui se présente sous la forme d'un écran tactile.
La Céni affirme que la "machine" sert à choisir les candidats et à imprimer les bulletins de vote avant le comptage manuel.
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Un reportage de la chaîne TV5Monde dimanche a montré que les machines à voter pourraient aussi servir à la transmission électronique des résultats.
"Nous demandons aux opérateurs de réseaux téléphoniques, Vodacom, Orange, Airtel, Africell et autres de mettre à la disposition du public tous les numéros des cartes SIM vendues à la CENI", ont déclaré plusieurs candidats d'opposition. "Nous les appelons à les désactiver pour se conformer à la loi électorale".
Lire aussi : Une messe de Noël très politique à KinshasaPrévues le 23 décembre après déjà deux reports, les élections générales ont été de nouveau repoussées au 30 décembre.
L'élection présidentielle doit désigner le successeur du président Joseph Kabila, qui ne peut se représenter aux termes de la Constitution.
"Nous nous attendons à ce que la Céni nous donne ses bulletins de vote pour aller voter, donc il n'y a pas de boycottage", a répété Martin Fayulu, l'un des deux principaux candidats de l'opposition. "Nous savons que la Céni nous a tendu beaucoup de pièges et nous nous sommes sortis de ses pièges", a-t-il ajouté.