"Le Président Kabila peut devenir un héros dans l'histoire congolaise, s'il façonne, en décembre de cette année, le premier transfert pacifique, crédible et démocratique du pouvoir de son pays", a déclaré mercredi la chargée d'affaires américaine Jennifer Haskell, lors d'une réception à l'occasion des fêtes d'indépendance du Congo (30 juin) et des Etats-Unis (4 juillet).
"Sauvons le processus électoral", a lancé vendredi la conférence épiscopale (Cenco). Elle a rappelé que la Constitution actuelle interdit à l'actuel président de la République de briguer un troisième mandat.
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"A son excellence monsieur le président de la République, nous demandons d'assumer ses responsabilités devant la Nation", a poursuivi le porte-parole de la Cenco, l'abbé Donation Nshole à l'issue d'une assemblée plénière des évêques.
L'épiscopat a demandé à la commission électorale "de publier au plus tôt les listes provisoires qui pourront rassurer que les 6,7 millions d'inscrits sans empreintes digitales ne sont pas des personnes fictives".
Parmi les autres écueils qui menacent le processus électoral, l'épiscopat s'est inquiété de "l'absence de consensus" autour de la machine à voter, rebaptisée "machiner à tricher" par l'opposition.
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Muet depuis sa conférence de presse du 26 janvier, le président Kabila doit s'exprimer vendredi soir à la veille du 58e anniversaire de l'indépendance de l'ex-Congo belge, dans un message pré-enregistré à la télévision publique, a indiqué son cabinet.
Le président doit aussi s'exprimer d'ici au 20 juillet devant le Congrès du Parlement. Puis viendra la période cruciale du dépôt des candidatures (24 juillet-8 août).
"Le président Kabila devrait assurer un vote crédible en respectant la Constitution", a déclaré dans un communiqué l'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW). "La répression persiste à l'approche des échéances électorales", s'inquiète l'ONG.
Avec AFP