"Sur la question du choix du président, nous devons avancer prudemment", a déclaré Aung San Suu Kyi lors d'une première conférence de presse depuis des mois.
"On nous a donné jusqu'à mars. Ne soyez pas impatients, vous le saurez le moment venu", a-t-elle ajouté.
"Le temps n'est pas encore à former un gouvernement" non plus, a insisté Suu Kyi devant la presse, appelant à la patience, alors que la Ligue nationale pour la démocratie ne laisse filtrer aucune information, ni sur le choix du futur président, ni sur ses priorités gouvernementales.
Même la conférence de presse d'Aung San Suu Kyi a été annoncée à la dernière minute.
La première mission du nouveau Parlement birman entré en fonction lundi est d'élire un président. Il prendra normalement ses fonctions au 1er avril, comme le nouveau gouvernement.
En principe, Aung San Suu Kyi ne peut pas devenir présidente, la Constitution empêchant toute personne ayant des enfants de nationalité étrangère de le devenir (or ses fils sont Britanniques).
Lors de sa dernière grande conférence de presse, quelques jours avant les élections législatives du 8 novembre 2015, Aung San Suu Kyi avait assuré qu'elle serait elle-même de toute façon "au-dessus du président".
Depuis des mois, les médias tentent de deviner qui sera le prochain président, avec parmi les favoris Tin Oo, le chef de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), et Tin Myo Win, le médecin personnel d'Aung Suu Kyi.
Plusieurs noms de candidats moins attendus circulent également, dont celui de Shwe Mann, président de la chambre basse du Parlement sortant et ancien numéro trois de la junte, qui a multiplié les signes d'ouverture vers Aung San Suu Kyi avant même sa victoire électorale.
Après une victoire écrasante en novembre 2015 aux premières élections libres depuis un quart de siècle, le parti de la prix Nobel de la Paix prend enfin les rênes du pouvoir, législatif dans un premier temps.
Avec afp