"A ce jour, nous avons évacué 1.334 réfugiés vulnérables de Libye", dont "1.020 au Niger" et "312 en Italie", a affirmé M. Mignone lors d'une table ronde à Paris organisée par l'Ifri (Institut français des relations internationales).
Ce total n'est qu'une fraction des 48.000 réfugiés enregistrés en Libye, mais le HCR espère évacuer "entre 5 et 10.000 réfugiés cette année", a ajouté le chef de mission, précisant qu'"on arrivera sans doute à 8.000" au total.
Pour cela le HCR compte notamment sur le "centre de transit" qu'il met sur pied à Tripoli, avec une capacité d'accueil de 1.000 personnes. "D'ici deux mois une partie du centre" sera prête "avec une capacité de 160 personnes", a-t-il affirmé.
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Conçu comme une "alternative" aux centres de détention, ce centre permettra d'accélérer les évacuations: "Le plan est d'avoir six évacuations par mois avec un avion de 135 places", soit "810 personnes par mois, si au Niger les gens peuvent sortir" pour aller vers des pays d'accueil.
Or c'est là que le bât blesse, les réinstallations de ces "exfiltrés" plafonnant à 25 environ, arrivés en France en décembre. La réinstallation consiste, pour un pays, à aller auditionner sur place les réfugiés qu'il va accueillir, sur une liste pré-établie par le HCR.
"Le Niger est l'un des pays les plus pauvres du monde" et "les Européens doivent faire leur part aussi. Si le processus est trop long, le centre de transit au Niger va être bloqué", a averti le responsable du HCR.
C'est pourquoi "on a besoin d'autres centres dans d'autres pays africains"" et pour cela "on négocie avec des pays du Maghreb et d'Afrique sub-saharienne", a affirmé M. Mignone, en évoquant "le Burkina-Faso, le Tchad, le Maroc..."
Avec AFP