En Syrie, les rebelles exigent l'arrêt de l'offensive du régime près de Damas

Les groupes rebelles ont demandé à la communauté internationale et les pays amis "d'agir pour sauver Daraya du génocide" le 22 mai 2016.

Une trentaine de groupes rebelles ont exigé de Washington et de Moscou qu'ils interviennent immédiatement pour faire cesser dans les 48 heures l'offensive du régime syrien contre la localité de Daraya et dans la région de l'est de Damas.

"Nous donnons 48 heures aux parrains du cessez-le-feu pour sauver ce qui reste de l'accord et contraindre le régime criminel d'Assad et ses alliés à arrêter complètement et immédiatement leur offensive sauvage contre Daraya et la Ghouta Orientale", affirment 29 organisations rebelles.

Daraya, qui se trouve à 10 km au sud-ouest de Damas, est l'une des plus anciennes localités assiégées, le régime tentant en vain depuis fin 2012 de s'emparer de cette cité stratégique aux mains des rebelles.

"Face à l'offensive du régime contre toutes les régions libérées et particulièrement Daraya, (...) nous considérons que l'accord de cessez-le-feu s'est totalement effondré", ajoutent ces organisations parmi lesquelles figurent notamment les deux groupes ennemis Jaïch al-Islam et Faylaq al-Rahmane.

Une trêve entre régime et rebelles instaurée en Syrie depuis le 27 février sous l'impulsion des Russes et des Américains a été violée à plusieurs reprises dans la Ghouta et d'autres régions.

"Les groupes rebelles vont répondre avec tous les moyens pour défendre notre peuple sur tous les fronts jusqu'à ce que le régime cesse totalement son offensive contre toutes les régions libérées, spécialement Daraya, et revienne sur ses positions d'avant le 14 mai", ajoutent ces organisations.

L'armée syrienne, appuyée par des combattants chiites libanais du Hezbollah, avait lancé le 14 mai une violente offensive contre les rebelles dans la Ghouta orientale. Elle a repris jeudi Deir al-Assafir et neuf localités dans les environs de Damas, profitant de l'affrontement entre Jaïch al-Islam et Faylaq al-Rahmane.

Par ailleurs, les 29 organisations ont affirmé "envisager sérieusement de se retirer complétement du processus politique stérile" dont les derniers pourparlers indirects à Genève en avril entre opposition et régime n'ont donné lieu à aucune avancée.

Les groupes rebelles ont demandé à la communauté internationale et les pays amis "d'agir pour sauver Daraya du génocide".

Selon les militants antigouvernementaux des Comités locaux de coordination (LCC), des combats ont lieu actuellement dans les faubourgs de Daraya, et d'après le site prorégime Al-Masdar, l'armée "prépare une vaste opération" pour la capturer dans les prochains jours.

La Coalition de l'opposition, principal regroupement hostile au régime, a apporté dans un communiqué son soutien aux décisions des groupes rebelles et "appuie leurs demandes".

Avec AFP