L'Erythrée affirme avoir tué "plus de 200" soldats éthiopiens

La frontière entre l'Erythrée et l'Ethiopie.

L'Erythrée a affirmé jeudi avoir tué "plus de 200" soldats éthiopiens dans des combats à leur frontière dimanche, sans faire état du nombre de victimes dans ses rangs.

"Plus de 200 soldats du TPLF (le Front de libération du peuple du Tigré, au pouvoir à Addis Abeba, ndlr) ont été tués et plus de 300 blessés", a assuré dans un communiqué le ministère érythréen de l'Information, en parlant d'"estimations basses".

Ce communiqué ne fait pas mention du nombre de victimes érythréennes, ni n'évoque d'éventuels prisonniers de guerre.

L'Ethiopie n'a pas immédiatement réagi à cette annonce et n'a encore fourni aucun bilan. Le porte-parole du gouvernement éthiopien, Getachew Reda, avait déclaré lundi qu'il y avait eu "un nombre important de victimes des deux côtés, mais plus dans le camp érythréen".

Ces affrontements sont présentés par le gouvernement éthiopien comme les plus graves de ces dernières années avec l'Erythrée. Les deux pays de la Corne de l'Afrique ont déjà connu un conflit frontalier meurtrier de 1998 à 2000.

Les combats, que les deux pays s'accusent mutuellement d'avoir déclenchés, ont impliqué des tirs d'artillerie lourde de chaque côté de la frontière. Des témoins cités par la presse locale ont également parlé de mouvements de blindés.

Depuis les accords de paix signés en 2000, l'Ethiopie et l'Erythrée demeurent ennemies et leurs forces se surveillent de près le long de la frontière lourdement fortifiée, où des affrontements de faible intensité sont régulièrement observés.

L'Erythrée a obtenu son indépendance de l'Ethiopie en 1991 après trois décennies de guerre.

Avec AFP