L'Espagne est le principal point d'entrée de la drogue en Europe - du fait de sa proximité avec l'Afrique du Nord, région productrice de cannabis - et de ses liens avec l'Amérique du Sud d'où provient la cocaïne.
Mais le ministère affirme que l'Espagne a fait office de "mur de contention contre le narcotrafic" en saisissant l'an dernier "40% de la cocaïne interceptée dans toute l'Europe en provenance d'Amérique du sud et quasiment 70% du haschich en provenance du Maroc".
Selon son communiqué, l'efficacité de la police des "stups" obligerait les barons de la drogue à ouvrir "de nouvelles routes en Europe à travers la Belgique et la Hollande".
Par rapport à l'an dernier, les saisies de cocaïne en Espagne ont augmenté de 115%, celles d'héroïne de 88% et celle de marihuana de 55%.
La cocaïne provient principalement du Brésil, du Chili, du Panama, du Pérou, de Colombie, d'Equateur et de Costa Rica.
Elle est habituellement dissimulée dans des conteneurs qui sont acheminés par différentes sociétés d'exportations vers des ports espagnols.
Le 28 novembre, les gardes civils et douaniers avaient ainsi trouvé 5,8 tonnes de cocaïne "de grande pureté" dissimulées dans un conteneur qui devait transporter des bananes, arrivé au port d'Algesiras en Andalousie en provenance de Medellin en Colombie.
Mais un nouveau modus operandi consiste à lancer des colis munis de dispositifs de géolocalisation depuis des navires marchands puis à les faire récupérer près des côtes par des bateaux de plaisance ou de pêche.
Dans l'Union européenne, 69 tonnes de cocaïne avaient été saisies en 2015 contre 51 tonnes en 2014, selon le rapport 2017 de l'Observatoire européen des drogues et de toxicomanie.
Avec AFP