"Plus de 50.000 anciens combattants ont été démobilisés dans le cadre de l'accord de paix" selon Tigrai TV, la télévision officielle du Tigré, citant le numéro 2 du gouvernement régional intérimaire le général Tadesse Worede, chef des forces du Tigré durant le conflit. Il est difficile de chiffrer précisément le nombre de combattants tigréens.
Lire aussi : Trois cadres de la police éthiopienne assassinés dans l'AmharaDes médias proches des deux camps avaient annoncé le 26 mai le début de la démobilisation des forces rebelles du Tigré. Le 19 juillet, l'agence de presse officielle éthiopienne ENA avait annoncé qu'en 2023 quelque 50.000 anciens combattants rebelles tigréens seraient réintégrés dans l'armée régulière.
Gouvernement fédéral éthiopien et autorités régionales rebelles du Tigré ont signé le 2 novembre 2022 à Pretoria un accord de cessation des hostilités, après deux ans d'une guerre brutale qui a fait des centaines de milliers de morts. Malgré des retards, l'accord s'est traduit par des actes. Depuis sa signature, les combats ont notamment totalement cessé et les forces érythréennes, venues soutenir l'armée éthiopienne, ont largement évacué le Tigré, même si leur présence est encore signalée dans des zones frontalières.
Les forces tigréennes ont, elles, commencé à rendre en janvier leur armement lourd. Leur désarmement se poursuit, bien que les forces de la région voisine de l'Amhara, qui ont épaulé l'armée fédérale contre les troupes tigréennes, contrôlent toujours la partie occidentale du Tigré. Les dispositions sur le désarmement prévoyaient que celui-ci soit concomitant au départ des troupes érythréennes et amhara du Tigré.
Le bilan précis de ce conflit jalonné d'exactions, qui s'est déroulé largement à huis clos, est inconnu. L'envoyé de l'Union africaine pour la Corne de l'Afrique, Olusegun Obasanjo, a déclaré mi-janvier que jusqu'à 600.000 personnes auraient été tuées.