"Le gouvernement éthiopien propose une privatisation partielle d'Ethio Telecom en vendant jusqu'à 45%" de son capital, a annoncé dans un communiqué le ministère des Finances, évoquant notamment la "solide performance financière" de l'entreprise.
En novembre, le même ministère avait annoncé la "vente de parts constituant 40% du capital de la compagnie". Lancée en juin 2021, la privatisation partielle d'Ethio Telecom, entreprise 100% publique, avait finalement été reportée sine die en mars 2022 "en raison des récents développements et changements macroéconomiques rapides" dans le monde et dans le pays.
La privatisation d'Ethio Telecom est une des pierres angulaires du train de réformes annoncées par le Premier ministre Abiy Ahmed à son arrivée au pouvoir en 2018 pour moderniser l'économie éthiopienne, très étatisée. En mai 2021, une deuxième licence de téléphonie mobile mettant fin au monopole d'Ethio Telecom avait été accordée à l'opérateur kényan Safaricom.
L'économie de l'Ethiopie, pays d'environ 120 millions d'habitants, s'est profondément dégradée ces deux dernières années sur fond notamment de pandémie de Covid-19, de conflit meurtrier entre le gouvernement fédéral et autorités rebelles de la région septentrionale du Tigré un accord de paix a été signé entre les parties en novembre 2022 et de répercussions de la guerre en Ukraine.
Le gouvernement éthiopien a annoncé jeudi la vente de 45% du capital de l'opérateur public Ethio Telecom, qui a perdu en 2022 son monopole, un chiffre en hausse par rapport aux 40% de cession annoncés en novembre.