Euro-2016 - Galles-Irlande du Nord: 100% Britanniques et accrochés à l'Euro

Gareth Bale du pays de Galles célèbre le troisième but de son équipe contre la Russie dans le Groupe B de l'Euro-2016 au Stade municipal de Toulouse, France, le lundi 20 juin 2016.

Duel 100% britannique au lendemain du Brexit: le pays de Galles et l'Irlande du Nord, deux nouveaux entrants dans l'Euro puisqu'ils participent pour la première fois à cette compétition, s'affrontent samedi en 8e de finale pour une place historique en quarts.

L'ambiance promet d'être splendide dans les tribunes du Parc des Princes à partir de 18h00: depuis le début de l'Euro, les supporters des deux cousins britanniques font partie des plus exubérants du tournoi.

Emmenés par l'éblouissant Gareth Bale, qui a marqué à chaque match au premier tour, les Gallois sont favoris sur le papier après avoir terminé en tête du groupe B, devant l'Angleterre.

Outre la star du Real Madrid, impliquée dans 82% des buts de l'équipe depuis le début des éliminatoires, le pays de Galles possède une ossature de Premier League que son adversaire n'a pas. Seuls six joueurs nord-irlandais évoluent dans l'élite anglaise.

Et même si les Nord-Irlandais les ont accrochés en mars à Cardiff (1-1), les Gallois sont invaincus face à eux depuis 1980, soit huit matches.

Le pays de Galles compte deux victoires dans le tournoi (2-1 contre la Slovaquie et 3-0 contre la Russie dans le dernier match) et une défaite, déjà dans un match fratricide, contre l'Angleterre (1-2).

La rencontre est pourtant loin d'être jouée d'avance, car les Dragons gallois n'ont pas l'habitude d'endosser ce costume de favori.

Des 16 équipes présentes en 8e, l'Irlande du Nord s'est qualifiée en dernière position (au 4e rang des meilleurs troisièmes de tous les groupes).

Elle a donc tout à gagner et c'est sur son adversaire qu'est la pression: les Gallois vont se retrouver à faire le jeu, avec leur 3-5-1-1 habituel, et ce n'est pas la physionomie de match qu'ils apprécient le plus.

- Giggs et Best -

Le sélectionneur gallois Chris Coleman, qui n'a pas de problème d'effectif, pourrait tenter un pari en associant Robson-Kanu et Vokes pour renforcer l'attaque.

De son côté, la "Green and White Army" (armée vert et blanc) d'Irlande du Nord ne prendra aucun risque et continuera d'attendre tranquillement - ou pas - son heure. Ce qui lui a réussi contre l'Ukraine (victoire 2-0) et a longtemps dérouté l'Allemagne (0-1), après une défaite inaugurale contre la Pologne (0-1).

La sélection de Michael O'Neill est articulée en 4-5-1, voire 6-3-1 en phase défensive, et faite de bric et de broc malgré un bloc défensif estampillé Premier League mais vieillissant.

Question individualités, les Nord-Irlandais, arrivés début juin avec 12 matches sans défaite, peuvent s'appuyer sur leur gardien Michael McGovern, qui a été décisif en poule.

Accrocheuse, hargneuse, solidaire, l'équipe a ainsi craqué à deux reprises seulement en six matches.

Autre curiosité, les éventuels premiers pas de Will Grigg, qui n'a pas encore joué une minute dans le tournoi. Son apparition pourrait rendre l'ambiance incandescente chez les supporters: c'est à lui qu'est consacrée la chanson "Will Grigg's on fire", inventée par un fan de son club anglais de Wigan sur l'air du vieux tube dance "Freed from desire" et devenue hymne officieux de l'Euro.

En entrant dans l'histoire, le gagnant s'offrira ensuite le droit de défier la Belgique ou la Hongrie le 1er juillet en quart.

De quoi faire oublier Ryan Giggs côté gallois et George Best côté nord-irlandais, deux stars mondiales du football qui par le passé ont davantage fait briller Manchester United que leur pays.

Avec AFP