Euro-2016 - L'Angleterre éteint d'un souffle le dragon gallois

L'équipe d'Angleterre.

Transfigurés au retour des vestiaires alors qu'ils étaient menés, les Anglais peuvent pousser un grand ouf de soulagement et remercier Vardy et Sturridge.

Tendu, indécis et forcément passionné, le derby Angleterre-Galles s'est d'abord joué avec le coeur avant de se conclure par la victoire heureuse et tardive des Anglais (2-1), jeudi dans le groupe B de l'Euro-2016.

Transfigurés au retour des vestiaires alors qu'ils étaient menés, les Anglais peuvent pousser un grand ouf de soulagement et remercier Vardy et Sturridge. Les deux remplaçants ne gomment pas toutes les inquiétudes dans l'équipe mais ils lui permettent pour le coup de doubler les Gallois au classement.

Avec quatre points, l'Angleterre reprend en effet le contrôle des opérations tandis que le Pays de Galles, à une unité derrière, reste à la lutte avec la Slovaquie. La Russie est dernière (1 point).

Prudents à l'excès en première période avant de jeter toutes leurs forces dans la bataille ensuite alors qu'ils n'avaient plus le choix, les joueurs de Roy Hodgson devront impérativement poursuivre dans cette voie débridée lundi à Saint-Etienne contre la Slovaquie.

Ils donneront un petit coup de main à leurs voisins, opposés dans le même temps aux Russes à Toulouse, s'ils arrivent à gagner pour s'ouvrir définitivement le chemin des 8e de finale.

Dominés malgré l'audace du onze de départ de Chris Coleman qui avait aligné Ledley au milieu et Robson-Kanu devant, les Gallois ont pourtant appuyé là où cela faisait mal en ouvrant le score contre le cours du jeu (42).

Bale, la star du Real et des Dragons qui avait veillé à faire monter la température du match avant le coup d'envoi, a en effet forcé Hart à une faute de main, permettant ainsi à ses supporters de se moquer des Anglais en chantant "England's going home" à la pause.

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Au passage, il inscrit son 2e coup franc dans le tournoi alors que son pays n'avait plus marqué contre le grand voisin depuis sa dernière victoire en 1984.

Les coéquipiers de Rooney, qui butaient alors face à deux lignes et neuf joueurs défendant bas, semblaient pêcher par excès de prudence avant de se révolter contre le scénario humiliant se dessinant.

Obligé de réagir, Hodgson a sorti Sterling et Kane, déjà décevants contre les Russes, pour donner du poids dans l'axe avec Vardy et Sturridge.

Un chambardement rapidement payant puisque Vardy a inscrit en renard son 4e but en neuf sélections (56e).

Bale a alors crié au hors-jeu, mais c'était un peu gonflé d'abord parce que c'est son capitaine Williams qui remet en retrait, et surtout parce que l'Angleterre aurait au préalable pu bénéficier d'un penalty après une main de Davies (32e).

Fraîchement converti à la révolution, Hodgson a ensuite tenté le tout pour le tout en ajoutant Rashford (73e), un 3e avant-centre, et c'est alors Sturridge qui a surgi dans les derniers instants (90+2e).

Luttant pour la suprématie britannique, les deux équipes se sont rendu coup pour coup dans une ambiance sentant bon le défi physique de la Premier League. Finalement, les Anglais décrochent une 5e victoire d'affilée contre les Gallois.

Classée à risque en tribunes et autour d'un stade de Lens encerclé par les forces de l'ordre, le 102e opus du derby a donc livré toutes ses promesses sur la pelouse. Même si, en raison de l'enjeu, l'engagement a souvent pris le pas sur les arabesques techniques à l'image des accrochages récurrents entre Alli et Ramsey, respectivement milieux des grands ennemis londoniens Tottenham et Arsenal.

Avec AFP