L'ex-épouse de Zuma de nouveau députée avant de briguer la tête de l'ANC

Nkosazana Dlamini-Zuma, l'ex femme de Jacob Zuma, donne une conférence à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 5 juillet 2017.

L'ancienne épouse du président sud-africain Jacob Zuma, Nkosazana Dlamini-Zuma, qui brigue sa succession à la tête du parti du Congrès national africain (ANC), a annoncé jeudi qu'elle allait de nouveau siéger sur les bancs du Parlement.

"Il y a cinq ans, je quittais le Parlement avec des sentiments partagés. Aujourd'hui, je reviens à la demande de @MYANC (ANC) pour servir le peuple sud-africain", a-t-elle annoncé sur son compte Twitter.

Elle prendra la place laissée vacante depuis peu par un député démissionnaire. "Je reviens déterminée à contribuer à appliquer les décisions de @MYANC, en particulier pour améliorer fondamentalement la vie de la population", a-t-elle ajouté.

En retrouvant le Parlement, Mme Dlamini-Zuma réintègre officiellement la vie politique sud-africaine après cinq années passées à la tête de l'UA.

Le retour de l'ancienne présidente de la Commission de l'Union africaine (UA) parmi les députés est interprété comme une nouvelle étape dans sa conquête du parti au pouvoir, qui doit élire son nouveau chef en décembre.

Elle n'a pas encore officiellement annoncé sa candidature à la tête de l'ANC, qui dirige l'Afrique du Sud depuis la fin officielle du régime d'apartheid en 1994.

Mais elle bat déjà la campagne, soutenue par la puissante Ligue des femmes, la Ligue de la jeunesse du parti et surtout Jacob Zuma avec qui elle entretient de bonnes relations. Son principal rival dans la course à la succession de M. Zuma est l'actuel vice-président Cyril Ramaphosa.

Selon des analystes, le chef de l'Etat espère par ce soutien échapper aux poursuites en justice qui le menacent. M. Zuma, dont le deuxième et dernier mandat court jusqu'en 2019, est en effet embourbé dans plusieurs scandales de corruption.

L'ANC est profondémendent divisé sur la succession de Jacob Zuma, ses adversaires lui imputant le ralentissement de l'économie sud-africaine et le cinglant revers enregistré aux élections locales de 2016.

Avec AFP