Ces deux pays voisins font partie des dix au monde, tous africains, où l'excision est la plus courante, avoisinant 90 % des femmes en Sierra Leone et 96 % en Guinée, mais cette pratique a fortement reculé pendant l'épidémie d'Ebola qui les a touchés jusqu'en 2016.
Le 14 août, une fillette de 10 ans a péri à la suite d'une excision à Makpozou, en Guinée forestière (sud), a annoncé dans un communiqué la ministre guinéenne de l'Action sociale, de la Promotion Féminine et de l'Enfance, Sanaba Kaba.
Le drame s'est produit "dans un camp d'excision de jeunes filles", alors même que le gouvernement a lancé le 5 août une "vaste campagne d'éducation de sensibilisation et d'information auprès des communautés dénommée +vacances scolaires sans excision+", a souligné la ministre.
En Sierra Leone, une lycéenne, Fatmata Turay, est décédée d'une excision subie pendant une initiation à une société secrète dite Bondo dans le village de Mabolleh, dans le nord du pays, a annoncé la police.
Trois femmes soupçonnées d'avoir accompli le rituel, dont la tante de la jeune fille, ont été arrêtées, ainsi que l'infirmière qui a tenté de la soigner, a précisé l'un des enquêteurs, Mathew Jabbie.
La vice-ministre des Affaires sociales, Rugiatu Turay, a annoncé à la presse l'ouverture par le gouvernement "d'une enquête sur les circonstances qui ont amené à la mort de cette fille".
Le pays a récemment ratifié le "protocole de Maputo", adopté par l'Union africaine en 2003, qui prône notamment l'abolition de l'excision, et le gouvernement envisage l'interdiction de cette pratique sur les mineures, selon la ministre.
Avec AFP