L’exercice a consisté à tester les processus de soutien aux futures misions de l’Union africaine, mais aussi à planifier un éventuel déploiement rapide d’une opération de soutien à la paix, mandatée par l’UA.
Lire aussi : Premier exercice post-commandement de la force africaine en attente à DoualaEn cas de crise dans un pays africain, le transport rapide de sa logistique, depuis la base continentale de Douala, se fera dans les délais requis.
"Sur la base de la simulation que nous avons eu à faire, l’exercice a été déployé en deux temps : une intervention rapide et une phase de stabilisation. En préparatif en cas d’urgence, en une quinzaine de jours le dispositif doit être mis en place", a expliqué le lieutenant-colonel Moussavou à VOA Afrique, un gradé de l’armée gabonaise qui a pris part à l’exercice.
Au cours d’une opération de soutien de la paix, il faut livrer aux troupes, le matériel roulant, ou encore, apporter le soutien médical. Il faut aussi gérer les systèmes d’information et de communication.
Tout ceci obéit à certaines procédures qui ont été acquises par les hauts gradés des armées africaines, des attachés de défense et commandements des écoles de guerre, lors de ce tout premier exercice logistique.
"Après cet exercice, nous espérons que l’Union africaine prendra en compte les recommandations de cet exercice -IMDAD AFRICA 1-, et va les mettre en oeuvre, comme un fondement pour les exercices et opérations à venir", a exprimé le général ougandais de division Nakibus Lakara et directeur de la logistique.
Rien n’a filtré sur ces recommandations. "Cela est secret défense", a rappelé l’officier supérieur ougandais.
Cependant, le haut commandement de la force de l’Union africaine dit être prêt pour les missions à venir.
"Les objectifs ont été largement atteints : tester et valider les procédures de soutien des missions de manière à pouvoir mettre en place tout le soutien nécessaire pour que nos missions soient effectivement et soutenues sur le plan logistique", a commenté le colonel MorSow du Sénégal, coordonnateur.
L’aspect administratif des procédures d’intervention de l’Union africaine a été également revisité pendant les huit jours passés à Douala avec au bout, une meilleure appropriation des rouages de l’UA en pareille circonstance.
"Cette formation a renforcé leur capacités et les rendra davantage prêts", a estimé Alemu Kumneger, chef unité logistique à la commission de l’Union africaine.
Aucune annonce n’a été faite sur le prochain exercice militaire des troupes de l’Union africaine. L’unique du genre s’est tenue en Afrique du Sud en 2015.