Au lendemain de l’explosion d’une fusée commerciale américaine, qui devait ravitailler la Station spatiale internationale (ISS), une autre fusée russe a réussi son décollage du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, pour procéder à une mission similaire. Elle devrait s’amarrer à l’ISS dans le courant de la journée mercredi.
Entre-temps, l’enquête se poursuit aux Etats-Unis pour déterminer comment et pourquoi la fusée Antares de la société américaine Orbital Sciences Corporation, qui transportait une capsule non habitée Cygnus, a pu exploser quelques secondes après son lancement, mardi soir, depuis le centre spatial de Wallops en Virginie. L’accident n’a pas fait de blessés, a précisé l’agence spatiale américaine, la NASA.
La capsule Cygnus devait livrer 2,2 tonnes de fret, dont des vivres, des équipements scientifiques et des microsatellites, à l’ISS. Toujours selon la NASA, l’explosion survenue mardi ne met pas en danger l’équipage de l’ISS, qui dispose déjà de vivres et autres fournitures essentielles.
Tant que la lumière n’aura pas été faite sur l’accident, et que les ingénieurs auront compris ce qui s’est passé, les lancements seront suspendus, a fait savoir Frank Culbertson, vice-président et directeur général à Orbital Sciences Corporation.
Les média américains ont rappelé que les moteurs du premier étage de la fusée Antares, construite par Orbital Sciences Corporation, sont dérivés de fusées soviétiques qui ont fréquemment explosé par le passé, et qui font l'objet d'une enquête depuis le mois de mai.
Orbital Sciences Corporation est l'une des deux sociétés privées embauchées par la NASA pour ravitailler l’ISS, après la mise au rebut des navettes spatiales américaines en 2011.
L’ISS est un laboratoire de recherche exploité par 15 nations. La station, qui orbite à environ 418 km au-dessus de la Terre, dépend pour son fonctionnement des missions de ravitaillement.