Exécutions sommaires au Cameroun: le procès de 7 militaires de nouveau ajourné

Les militaires Cameroun sur un pont, en direction de Wum, en zone anglophone, le 6 décembre 2018. (VOA/Ministère de la défense)

Le procès de sept militaires camerounais accusés d'avoir froidement tué en 2015, dans le nord du Cameroun, deux femmes et leurs enfants, agenouillés et criblés de balles à bout portant, a une nouvelle fois été ajourné lundi, au 18 novembre.

En juillet 2018, une vidéo montrant des hommes en tenue militaire, exécutant sommairement ces deux femmes, les yeux bandés, ainsi qu'une fillette et un bébé que l'une d'elles portait sur le dos, avait été diffusée sur les réseaux sociaux.

Le gouvernement avait annoncé avoir ouvert une enquête, tout en qualifiant dans un premier temps la vidéo de "fake-news" et d'"horrible trucage". Mais, il s'était rétracté en août, annonçant l'arrestation de sept militaires. Les faits se sont produits en 2015 dans la localité de Zeleved, dans l'extrême-nord du Cameroun, selon le parquet.

Le 21 octobre, après déjà plusieurs ajournements du procès, les sept militaires avaient plaidé non coupable et la présidente du tribunal militaire de Yaoundé qui les juge avait renvoyé l'audience au 4 novembre pour statuer sur la demande de huis clos réclamé par leurs avocats.

Lundi, sans aucune explication, la présidente a simplement annoncé le renvoi de l'audience au 18 novembre, a constaté un journaliste de l'AFP au tribunal militaire.