Une plainte a notamment été déposée mardi par la puissante Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), au nom de trois femmes en recherche d'emploi et d'un groupe de "milliers" d'utilisateurs représentés par des syndicats.
Selon eux, certaines offres d'emploi de la plateforme de Facebook sont diffusées uniquement auprès de jeunes hommes, ce qui prive les femmes de la possibilité de postuler à des emplois de conductrice de poids lourd par exemple, ou de mécanicienne, mais exclut également des hommes plus âgés.
Dix sociétés qui utilisent la plateforme sont également visées par la plainte qui accuse donc Facebook de laisser les employeurs faire des publicités basées sur le genre et l'âge, ce qui est illégal aux Etats-Unis.
"Je ne devrais pas être privée de l'opportunité de voir une offre d'emploi juste parce que je suis une femme", a déploré Bobbi Spees, l'une des trois femmes citées dans la plainte.
Lire aussi : Brève panne mondiale de Facebook après des "problèmes de réseau"Le porte-parole de Facebook Joe Osborne a assuré dans un communiqué à CNNMoney que la société ne tolérait aucune discrimination.
"C'est strictement interdit par nos politiques et l'an dernier nous avons renforcé nos systèmes pour les protéger de mauvais usages", a-t-il ajouté.
L'ACLU a concédé que les plateformes en ligne comme Facebook ne sont en général pas responsables du contenu publié par des tiers.
"Mais, dans ce cas, Facebook fait davantage que simplement publier du contenu créé par d'autres. Il a construit l'architecture de ce cadre marketing discriminant, l'a mis en place, a encouragé les employeurs à l'utiliser et fourni le service de publicité", estime l'association.
Le ministère américain du Logement a accusé en août Facebook d'enfreindre la loi en laissant des agences immobilières ou des propriétaires utiliser son système de publicité ciblée de manière à exclure certains acheteurs ou locataires potentiels.
Le plus gros réseau social au monde avait alors supprimé 5.000 options de son programme de publicité ciblée, afin d'empêcher la discrimination raciale ou religieuse.
Avec AFP