"Plus d'un tiers des bulletins de vote ont été dépouillés sur le plan national. Et les tendances sont sans appel: elles mettent le candidat de la coalition Lamuka, Martin Fayulu Madidi, largement en tête", a déclaré M. Lumbi lors d'un point de presse.
La coalition Lamuka ("Reveille-toi") "n'a aucune intention de se substituer" à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) mais attend "la communication des résultats issus des urnes, sincères et conformes à la volonté du peuple congolais", a-t-il ajouté.
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"Malgré les irrégularités d'hier (dimanche), malgré les entraves lors de notre campagne, ce qui s'est passé hier, c'était un véritable tsunami. Donc, malgré tout ça, la victoire appartient à Martin Fayulu", a insisté M. Lumbi en réponse à une question.
"Nous attendons que la Céni puisse dire la vérité, et rien que la vérité des urnes", a estimé M. Lumbi, un ancien conseiller sécurité du président Kabila, passé à l'opposition en 2015.
La Céni doit officiellement proclamer les résultats provisoires d'ici au dimanche 6 janvier, avant de très probables contentieux portés devant la Cour constitutionnelle.
Député peu connu avant la campagne, M. Fayulu a le soutien de deux poids lourds de l'opposition anti-Kabila, l'ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi et l'ex-chef de guerre et ancien vice-président Jean-Pierre Bemba.
Lire aussi : L'enjeu de la transparence, l'ombre des violencesIl arrive en tête dans trois centres de vote visités par l'AFP à Goma (Zanner, les Volcans, Katenbere), devant le candidat du pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary, et l'autre opposant, Félix Tshisekedi.
M. Fayulu l'emporte également dans 29 des 30 bureaux de vote du centre Imara à Lubumbashi (sud), fief tout à la fois de son allié en exil Moïse Katumbi et du président Kabila.
M. Ramazani Shadary est en tête dans certains autres bureaux de Goma (est) et dans son fief du Maniema (centre), selon d'autres résultats partiels diffusés sur les réseaux sociaux.
Le vainqueur de ces élections va succéder à Joseph Kabila qui a été contraint par la Constitution à ne pas se représenter après 18 ans de règne.