"Nègre avec attitude": le festival Black History Arts de retour à Libreville

La salle du festival à l’institut français de Libreville, le 13 février 2022. (VOA/Ismael Obiang Nzé)

Le festival Black History Arts s’ouvre au public librevillois avec l’ambition de célébrer la culture noire, rassemblant écrivains, chanteurs, rappeurs, slameurs, peintres, dessinateurs et infographes.

Le festival Black History Arts est le fruit d’une collaboration entre l’association Slam Master et des artistes, qui vise à célébrer l’art et la culture noire avec la jeunesse gabonaise, africaine et afro-descendante.

L'événement invite les participants à se réapproprier leur héritage culturel et artistique grâce au récit historique, et ainsi à le transformer par l'art dans le monde contemporain.

"Nous sommes dans une société où on n'a plus d’identité. Surtout par rapport à notre histoire qui est liée à l’esclavage et à la colonisation. Nous pensons que notre identité culturelle a été impactée par ce passé. Donc le festival a pour mission de nous réapproprier notre culture noire", explique Malvinat Leslie Nianzé, coordinatrice du festival.

Marquant, tout au long du mois de février, les commémorations de l’histoire des cultures et arts noirs depuis 1976 aux Etats-Unis, l’esprit du Black History Arts s’invite pour la 2e fois à Libreville.

Atelier sur le Slam à l’institut français de Libreville, le 13 février 2022. (VOA/Ismael Obiang Nzé)

Sous le thème "Nègre avec attitude", cette 2e édition a pour marraine Justine Mintsa. "Dans ce festival il est question d’éducation artistique et de création", a-t-elle déclaré. L’enjeu est de voir comment la culture noire peut impacter la culture universelle. Pour elle, toutes les identités culturelles ont droit à une visibilité.

"Je pense que notre culture, la culture 'black' a beaucoup à donner et il importe qu’elle soit visible et qu’elle puisse imposer des valeurs, des manières tout à fait universelables parce qu’aucune culture n’est supérieure à une autre", a commenté la marraine. Elle se dit ravie de ce que ce festival accorde un intérêt particulier à la formation. "On ne peut rien sans formation", a-t-elle dit, voyant en ce rendez-vous "un monde où le jeune va baigner dans la culture, dans la formation, dans l’éducation".

Au programme de l’édition en cours, une exposition d’arts composée de dessins, peintures et photographies d’artistes tels qu’Orassio Photographie, Scott Le Griyo, Mexhilus Ymc ; des conférences ; un concours d’éloquence dans les langues vernaculaires du Gabon et une soirée Black History Arts.

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Libreville accueille la 2e édition du festival Black History Arts